Le réseau des Citoyens sans frontières s’étend encore plus, en dehors du Tchad. Dans la cadre de la 2ème édition de la Semaine de la citoyenneté, les Citoyens sans frontières du Burkina Faso, composés de plus des dix communautés étrangères, ont remis des vivres et des vêtements, ce 02 novembre 2019, aux personnes déplacées de la commune de Yagma, située à une dizaine de km de la capitale Ouagadougou.
Le réseau associatif Citoyens sans frontières, n’a pas des sympathisants uniquement au Tchad. Ils sont plus de dix nationalités et composés des différentes catégories sociales, à répondre à la 2ème édition de la Semaine de la citoyenneté. Sous la coordination du Tchadien Hassan Mahamat Hachim, ces citoyens sans frontières du Burkina Faso sont Nigériens, Togolais, Burkinabè, Guinéeens, Congolais… Bref, des ressortissants de dix pays africains subsahariens, à adhérer à la vision de la plateforme associative Citoyenne sans frontières.
Pour bien mener à terme, les Citoyens sans frontières du Burkina Faso ont suivi la ligne de conduite de la maison mère, à Ndjamena, pour identifier leur axe d’intervention. Avec l’appui financier et logistique des compatriotes tchadiens, travaillant à Ouagadougou, ces jeunes ont pu réaliser, ce qui apparait, à leurs yeux, presque, impossibles.
Le Burkina Faso confronté à une crise humanitaire.
Comme axe d’intervention citoyenne, les Citoyens sans frontières du Burkina Faso ont choisi l’humanitaire, par rapport, à la situation humanitaire catastrophique pour leur pays d’accueil. En effet, le Burkina Faso fait face à une crise humanitaire sans précèdent et la situation est loin de s’améliorer. Les attaques armées et l’insécurité continuent d’affecter certaines parties du nord et de l’est du Burkina Faso, entrainant des déplacements forcés et augmentant le nombre de personnes ayant besoin d’assistance et de protection. Le bilan récent dressé par le ministre de l’action humanitaire, à la date du 02 octobre 2019, fait état de 486.360 déplacés internes, 1,5millions de personnes en besoin d’une assistance humanitaire, dus surtout à la dégradation de la situation sécuritaire, aux violences qui frappent le pays et aux attaques terroristes dans certaines régions.
Appel à la solidarité nationale.
Dans ce contexte tendu que traverse le pays, le gouvernement a bien fait d’exhorter la population à la mobilisation nationale pour faire face aux défis. Ainsi, l’action humanitaire de toute personne est nécessaire et doit être rapide pour faire face à l’escalade des besoins. Des efforts accrus de toutes les communautés vivant au Burkina Faso est d’autant plus cruciale en cette période compliquée pour le pays.
Aussi, le gouvernement burkinabé travaille d’arrache-pied avec les communautés étrangères, à travers la 3ème édition du Forum national de l’intégration, du ministère de l’intégration africaine, prévu du 1er au 03 novembre 2019, pour renforcer l’esprit de fraternité et de solidarité entre les populations vivants au Burkina Faso.
L’apport des communautés aux personnes déplacées
Comme activité phare, les Citoyens sans Frontières du Burkina Faso, ont visité, le camp de déplacés interne de la commune de Yagma, dans la région du Centre. Les citoyens ont été accueillis par le responsable du village, à leur arrivée. Tout d’abord, les citoyens sans frontières ont exprimé leurs condoléances aux familles des victimes et leurs compassions avec les occupants du camp, et les familles d’accueils. Pour eux, leur visite consiste à connaitre les conditions de vie de ces personnes et à témoigner leur solidarité au peuple burkinabè endeuillé, à chaque fois par des attaques terroristes touchant les civils et les forces de défenses et de sécurité.
Les communautés ne sont pas parties les mains vides. La plupart étant des étudiants, avec le peu des moyens de bord qu’ils disposent et le soutien de leurs ainés, ils ont apporté une contribution en vivre et produits de première nécessité, pour soulager, ne serait-ce, qu’un seul jour, aux multiples difficultés, dont ces déplacés et familles d’accueils sont confrontés. Le don est composé des vêtements et des denrées alimentaires dont (10 sacs de riz et farine de maïs, de l’huile et des savons). Les déplacés ont remercié vivement, l’initiative des Citoyens sans frontières, par la voix de leur représentant, Abdul-Aziz Adama.
Le réseau des Citoyens sans Frontières a été créé au Tchad en 2017 par des jeunes, à leur tête Nair ABAKAR et est présent dans tout l’Afrique, conformément à l’esprit du patriotisme, des actions citoyennes et au désir de changement de notre quotidien. Cette semaine sera marquée par des actions citoyennes, patriotiques, et panafricaines. Elle définit l’apprentissage de la citoyenneté comme l’un de ses objectifs majeurs et vise à favoriser l’investissement des jeunes en leur permettant de s’informer, de s’exprimer, de prendre part et de s’engager.
Ousmane Bichara Tichero
Burkina Demain