Après la visite de l’unité industrielle Délicio, le 18 novembre 2019 dernier à Koubri, dans le cadre de la 2ème édition de la semaine de l’industrie burkinabè et de la journée de l’industrialisation de l’Afrique, le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a convoyé les hommes de média, dans la matinée de ce mercredi 20 novembre 2019, dans la zone industrielle du quartier Kossodo de Ouagadougou. Objectif, visiter la maïserie de Agroserv S.A. industrie.
La visite de Agroserv S.A. industrie a eu lieu ce matin à Kossodo. Cette unité industrielle selon son directeur général Siaka Sanou, a une capacité de transformation de maïs de 100 tonnes par jours et emploie plus de 120 personnes et travaille avec un réseau de prêt de 3000 petits producteurs. Le Burkina Faso produit environ 1 500 000 tonnes de maïs par an et c’est seulement 1% de cette production qui est transformée par les unités industrielles locales, a-t-il ajouté.
Agroserv industrie met sur le marché, la farine de maïs destinée aux ménages, la semoule de maïs destinée aussi aux ménages, aux cantines scolaires et aux casernes militaires, le grtiz destiné aux brasseries, et le son destiné aux éleveurs de bétail. Ainsi, son chiffre d’affaire en 2018 s’élèvait à plus de 2 750 000 000 FCFA et compte dépasser ce chiffre en 2019. Doit-on donc crier à une prouesse ?
A contrario, Agroserv industrie comme toutes les autres unités industrielles rencontre aussi des difficultés qui minent sa prospérité. La justification de Siaka Sanou laisse croire que ces difficultés sont dues à l’imposition de la TVA sur la farine de maïs, la question de l’aflatoxine qui tend à devenir un problème de santé publique et dépasse même le champ d’action des seules unités industrielles, la faible préférence des produits locaux (semoule et farine) dans les commandes publiques pour les cantines scolaires et casernes militaires, et la délivrance de l’autorisation spéciale d’exportation pour encourager le développement sous régional des unités.
Des difficultés que le secrétaire général du ministère du commerce Aboubakar Traoré, représentant le ministre Harouna Kaboré dit vouloir étudier minutieusement afin de trouver des solutions idoines.
A entendre Frédéric Nikièma, représentant pays de ONUDI, la semaine de l’industrialisation de l’Afrique en 2019 devrait donc galvaniser le soutien et les partenariats qui devraient aider l’Afrique à répondre à son industrialisation au moyen de la mobilisation de capitaux régionaux, continentaux et mondiaux.
En prolongement, il a indiqué que cette façon va permettre de dynamiser les perspectives du continent à faire une transformation structurelle et de satisfaire les aspirations de l’agenda 2063 et dans le même temps, donner une impulsion à sa capacité pour atteindre les objectifs du développement durable d’ici à 2030. Et pour finir, il a appelé les partenaires à soutenir l’industrialisation durable et inclusif du continent.
Nicolas Bazié
Burkina Demain