Le Mouvement pour la culture de la paix et l’amour de la patrie (MPAP), association, s’est entretenue avec la presse sur ‘’le chewing-gum quotidien’’ qu’est la situation sécuritaire critique du Burkina Faso, depuis maintenant 2015. C’était dans la soirée de ce samedi 30 novembre 2019 à Ouagadougou.
Commençant sa conférence de presse par des attaques terroristes meurtrières en passant par des conflits communautaires avec des pertes en vie humaine importante et à des actes de vengeance, c’est avec désolation que le MPAP a qualifié cette situation d’ignoble et terrifiante qui pèse lourdement dans la conscience collective des Burkinabè. Une situation assez préoccupante qui selon le mouvement, fait de chaque Burkinabè une victime ambulante dont l’heure est imprécise.
Ce que le président du mouvement Samuel Kalkoundo n’arrive pas à digérer dans cette affaire, c’est l’ambition ou l’égoïsme effrayé de certains politiciens à vouloir, avec pour fusil d’épaule, des déclarations incendiaires, dans l’optique de conquérir coûte que coûte le fauteuil présidentiel. De son point de vue, cette attitude ne favorise pas la cohésion sociale car, elle est exemptée de sincérité dans la recherche de la paix et de la réconciliation. Donc, dans cette dynamique, le MPAP a conclu que la cohésion sociale, la réconciliation pour vaincre le terrorisme n’est pas une préoccupation réelle des acteurs qui animent la vie politique et sociale du Burkina. « C’est vraiment triste et écœurant », a déploré monsieur Kalkoundo.
Pour le mouvement, le manque d’emplois, l’extrême pauvreté, l’ignorance de certaines personnes dans les sphères de la religion, l’absence des FDS dans certaines localités, les divergences entre parti au pouvoir et l’opposition, sont entre autres les causes irréfutables de l’implantation du terrorisme dans un Etat. En filigrane, c’est pour dire que les causes du terrorisme sont d’ordre économique, religieux, sécuritaire, foncier et politique.
Sans langue de bois, le mouvement pour la culture de la paix et l’amour de la patrie, à travers son président croit que pour résorber un tant soit peu ce sérieux problème, il faudra impérativement créer et favoriser la création d’emplois des jeunes, promouvoir une bonne gouvernance économique, taire les divergences politiques et viser un objectif commun qui est le vivre ensemble, renforcer et étendre le système sécuritaire jusqu’au hameau de culture, etc. Pour terminer, Samuel Kalkoundo a fait appel à la solidarité nationale, à l’union sacrée des fils et filles de la nation. Et d’ajouter que le développement du pays doit être le cheval de bataille de tous et de toutes.
Nicolas Bazié
Burkina Demain