Dans le cadre de la mise en œuvre du programme ‘’Ressources partagées, solutions communes’’, la fondation NATURAMA s’est entretenue avec les hommes de média, ce Mercredi 18 décembre 2019 à Ouagadougou.
La conférence du groupement de plaidoyer sur la sécurisation des corridors biologiques entre le parc national Tambi Kaboré, la Red Volta valley et la forêt classée/Ranch de gibier de Nazinga avait pour objectif principal, la recherche de moyens idoines pour influencer la prise de décisions ou la prise de textes législatifs ou règlementaires, afin de préserver lesdits corridors.
Considéré comme un sujet d’actualité, le corridor selon les conférenciers du jour, donne l’espoir d’inverser les conséquences inhérentes à la fragmentation de l’habitat et à l’isolement des populations d’éléphants. Et en sécurisant l’espace vital pour les autres espèces qui partagent les écosystèmes avec les éléphants, cette approche à les entendre, présente l’avantage de contribuer grandement à la conservation du potentiel biodiversité.
A écouter Idrissa Zèba, directeur exécutif de la fondation NATURAMA, les corridors biologiques font face à des menaces croissantes liées aux importantes pressions anthropiques, c’est-à-dire à l’exploitation abusive des ressources des espaces concernés par les communautés riveraines. Or pour lui, ces corridors contribuent à lutter contre le changement climatique et offre plusieurs avantages aux communes riveraines, notamment à travers le tourisme de vision, le safari photo, l’exécution de projets de conservation et l’éducation environnementale.
Pour venir donc à bout du problème, Idrissa Zèba croit qu’il faut la collaboration de tout le monde. Et c’est pour ce faire que l’on veuille qu’on élabore des textes législatifs garantissant le statut juridique et la préservation des corridors qui abritent l’espèce faunique. Parlant justement de statut juridique qui régit la protection ou la sécurisation des corridors, le député Moussa Zerbo a remarqué que pour appliquer ces textes au Burkina Faso, il faudra la croix et la bannière.
De ses explications, ce ne sont pas des textes qui manquent dans le pays mais plutôt leur application qui est un casse-tête. Il estime alors que s’il y a lieu d’adoption de textes, il est important de donner toutes les chances à leur application sur le terrain. « On ne peut pas travailler si rien n’est clair », a renchérit le député Ladji Coulibaly, à cet effet. Rappelons qu’en 2018 dans la province du Nahouri plus précisément dans le village Tiébélé, l’on a enregistré 31 cas d’agression d’éléphant. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre à bras le corps le problème.
Nicolas Bazié
Burkina Demain