Au cours d’un point de presse tenue, ce vendredi 17 janvier 2020 à la bourse du travail de Ouagadougou, l’Association burkinabè d’assistance et de secours populaire (ABASSEP) a procédé à une signature de convention de collaboration avec la coordination du syndicat du ministère de l’économie et des finances (CS-MEF). En effet, après que le CS-MEF ait pu mobiliser une somme de 150 millions FCFA, en soutien aux déplacées internes, elle a décidé, sous la supervision du Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC) de la confier à l’ABASSEP afin qu’elle arrive à bon port.
Avec pour mission la promotion de la solidarité et de l’entraide au sein des populations, l’ABASSEP a serré les liens avec le CS-MEF, ce vendredi matin à Ouagadougou. A l’entame de cette rencontre avec les hommes de médias, un bref rappel de la situation humanitaire et sécuritaire a été abordé, pour situer le contexte dans lequel cette signature s’effectue. La signature selon les deux parties, s’effectue dans un contexte sécuritaire difficile avec plus de 1,5 millions de personnes affectées dont 560 033 déplacés et 25 922 réfugiés dans le pays, dans l’année 2019. C’est pour ce faire que le CS-MEF dans toute son étendue a jugé bon de réaliser un projet d’intervention, pour marquer sa solidarité à l’endroit des déplacées internes qui se comptent de nos jours par millier au Burkina Faso.
« Il était important pour nous d’aller dans ce sens pour exprimer notre solidarité à nos frères et sœurs », a laissé entendre Mohamed Savadogo président du CS-MEF, par ailleurs secrétaire général du SYNAFI. C’est ce qui explique, pour sa part, cet acte de quête qui a été entrepris dont 9000 agents ont contribué. C’est la contribution de chaque agent qui a permis de récolter la somme de 150.000 000 FCFA.
Selon le président de l’ABASSEP Seni Kouanda « l’ABASSEP a accepté de travailler avec la CS-MEF pour, d’une part, identifier et arrêter les domaines de l’intervention, et d’autre part être le bras opérationnel pour la mise en œuvre. » c’était le lieu pour lui, de féliciter la CS-MEF et l’ensemble des militants pour ce geste “hautement citoyen“. Selon ses propos, cette collaboration est une preuve que les différentes composantes du pays sont solidaires et savent se mobiliser dans le but de faire face à la situation du pays. La convention signée et le plan d’intervention validé qui l’accompagne seront exécutés par l’ABASSEP en toutes transparence, a rassuré monsieur Kouanda.
Mais comme la confiance n’excluant pas le contrôle, une place est accordée au réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) pour rassurer davantage les populations de la bonne conduite du projet. Cette assistance du REN-LAC va permettre de mettre le peuple burkinabè en confiance en ce qui concerne sa mise en œuvre du projet en question.
Le président de l’ABASSEP a aussi déclaré dans son intervention que le REN-LAC travaillera à ce que ces 150 millions puissent être utilisés à bon escient, pour qu’à la fin de l’opération, il n’y ait pas de problème. Pour lui, le ministère doit savoir que son geste est a été mis à la disposition des personnes déplacées.
Nicolas Bazié
Burkina Demain