Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a tenu, ce mardi 28 janvier 2020 à Ouagadougou, un point de presse sur l’actualité nationale. La crise sécuritaire, la récente révision du code électoral par l’Assemblée nationale, l’enrôlement des Burkinabè de la diaspora sur le fichier électoral, la santé du général Djibril Bassolé et le le rapport 2019 de Transparency international sont entre autres les sujets au cœur des échanges.
Le CFOP, par les voix du président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS) Augustin Loada et du vice-président de l’UPC, Amadou Diemdioda Dicko, a animé un point de presse, ce mardi à son siège à Ouagadougou. Si l’on se rappelle du 15 janvier 2016, date même de la première attaque terroriste qui a frappé de grand fouet la capitale burkinabè faisant une trentaine de morts, cela fait exactement quatre ans maintenant que le Burkina Faso, est en proie aux massacres des terroristes ; sans oublier les affrontements à Yirgou et dans d’autres villages environnants qui ont fait état de 210 morts. Et c’est avec amertume que l’opposition a noté que les ennemis de la nation s’en prennent aux populations civiles en masse. Elle appelle donc le gouvernement à doter les FDS de moyens nécessaires de combats et à renforcer les renseignements, à cet effet.
Espoir d’une bonne formation des volontaires
Elle s’est par ailleurs réjouie du lancement du recrutement de 2000 militaires en espérant que ces derniers auront une bonne formation et des conditions optimales. Faut-il rappeler que la loi qui autorise ce recrutement des volontaires de la défense pour la patrie a été votée à l’unanimité lors de la première session extraordinaire de l’assemblée nationale. Concernant l’enrôlement de la diaspora sur le fichier électoral, seulement 22 858 Burkinabè de l’extérieur ont pu avoir leurs cartes d’électeur, si on en croit Augustin Loada du MPS. « C’est un échec programmé par le pouvoir en place », a-t-il dit. Selon ses explications, le MPP a posé des barrières pour empêcher un vote massif des concitoyens de la diaspora.
Le Burkina 85e dans le rapport Transparency international
Selon une publication 2019 de l’ONG Transparency international sur la corruption dans le monde, le Burkina Faso est passé de 72e rang sur 176 avec un score de 42 sur 100 en 2016, à 85e place avec un score de 40 sur 100 en 2019.
Monsieur Loada a profité appeler les acteurs de lutte contre la corruption à se mobiliser pour juguler ce phénomène qui mine le développement du pays.
Santé de Djibril Bassolé
Autre point abordé par les animateurs du jour, c’est la santé de Djibril Bassolé qui va de mal en pis. Incarcéré depuis 2015 à la maison d’arrêt et de correction des armés, le général Bassolé a été matés par une peine de 10 ans de prison ferme, à l’issu du procès du coup d’Etat manqué contre ‘’Nana Kafando’’ le 16 septembre 2020.
Suite alors à la dégradation de son état de santé, l’opposition politique indique le président Loada s’apprêtait à une fois de plus attirer l’attention du Président du Faso et à l’institution judiciaire afin qu’ils le permettent d’aller se soigner et revenir purger le restant de sa peine et voilà qu’il vient d’obtenir un visa pour la France.
Nicolas Bazié
Burkina Demain