Des femmes burkinabè sous la houlette de Rita Sawadogo sont en pointe pour que l’on célèbre autrement cette année la journée internationale de la femme. Elles ont lancé officiellement ce 7 février 2020 à Ouagadougou, une campagne de collecte de fonds afin de venir en aide aux nombreux déplacés internes du pays.
«Célébrons le 8-Mars autrement». C’est le nom du mouvement qui a lancé, ce vendredi 7 févier 2020 à Ouagadougou au cours d’un point de presse, une campagne de collecte de fonds et de dons en nature au profit des déplacés internes du pays. Tout don en nature est le bienvenu avec le nombre croissant des déplacés internes.
«Des centaines de milliers de nos frères et sœurs ont fui leurs villages, leurs maisons, du fait des attaques terroristes et nous demandons à tous les Burkinabè des villes et des campagnes, et particulièrement aux femmes, filles et enfants », a rappelé la présidente du comité de pilotage du mouvement, Rita Sawadogo.
Et d’ajouter en guise d’exhortation : «Nous sommes plus de 20 millions de Burkinabè dont 11 millions de femmes. Si chacune donne 100 F CFA, et si nous payons les unes pour les autres, nous pourrions relever ce défi. Celui qui donne 500 F, contribue ainsi pour cinq femmes ; celui qui donne 1 000 F contribue pour 10 femmes ; celui qui donne 5 000 F contribue pour 50 femmes, etc.»
Où se rendre et par quels canaux participer ?
La réception des dons en nature peuvent se faire dans les mairies d’arrondissement, le stade du 4 août, le stade municipal, la Maison du peuple, le Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre-Guingané, le SIAO. Les citoyens pourraient leurs dont les 7, 8 et 9 mars prochains dans ces lieux.
Pour les transferts d’argent, les intéressés peuvent le faire sur les comptes Orange money et Mobicash ouverts à cet effet : 54 25 40 40/77 83 63 63 et le 70 31 11 89.
«Tout le monde doit se sentir hautement concerné par ce drame, notamment les femmes qui, pour ce 8-Mars, doivent être au-devant, accepter de faire des efforts, s’engager et agir pour toutes nos mères, nos sœurs, nos frères et nos enfants en détresse. Et si… et si on célébrait le 8-Mars cette année autrement ?», a encore plaidé Mme Sawadogo.
Laetitia Dongo
Burkina Demain