Le tribunal correctionnel d’Abidjan a condamné ce mardi par contumace l’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro à 20 ans de prison de ferme et au paiement des dommages et intérêts de 4,5 milliards de francs pour recels et détournements de deniers publics. La condamnation de l’ancien président de l’Assemblée nationale est assortie d’un nouveau mandat d’arrêt contre le candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020.
La récente décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples enjoignant l’Etat ivoirien de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro et de libérer ses partisans, n’a pas reçu un écho favorable du côté d’Abidjan où le tribunal correctionnel a condamné ce mardi par contumace l’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro à 20 ans de prison ferme et au paiement des dommages et intérêts de 4,5 milliards de francs pour recels et détournements de deniers publics. Condamnation assortie d’un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de Soro.
Guillaume Soro est jugé coupable pour avoir acquis en 2007 un logement sur fonds publics lorsqu’il était Premier ministre. Ni Soro, en exil à Paris, ni ses avocats n’ont assisté au procès de ce mardi à Abidjan. Ils y voient une manœuvre politicienne pour écarter l’ancien président de l’Assemblée nationale de l’élection présidentielle d’octobre prochain. «C’est la preuve que l’Etat de droit est entièrement enterré par Alassane Ouattara», fulmine Soro depuis son exil parisien qui dit maintenir sa candidature au scrutin présidentiel à venir.
Mais, pour les représentants de l’Etat de Côte d’Ivoire à ce procès, ce n’est que justice. Ils parlent même de l’amorce d’une nouvelle ère en Côte d’Ivoire dans la lutte contre la corruption.
Martin Philippe
Burkina Demain