Après une longue période de mésentente au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) depuis la chute du régime en 2014, le choix est désormais fait, Eddie Komboïgo représentera le parti à la présidentielle du 22 novembre prochain. L’homme a été officiellement investi candidat de l’ex-parti au pouvoir ce dimanche 26 juillet au cours d’un congrès extraordinaire d’investiture.
Ce Dimanche, le palais des sports de Ouaga 2000 était bondé de monde venu des quatre coins du Burkina pour soutenir leur candidat Eddie Komboïgo. Un soutien qui, en plus des présences, se manifestait bien par les cris de joie et les acclamations. En dehors des militants, étaient de la partie des présidents de parti politiques amis, en l’occurrence de l’Opposition dont notamment le chef de file de l’opposition, président de l’UPC Zéphirin Diabré ; le candidat de l’ADF-RDA Gilbert Noël Ouédraogo.
Après son investiture, le président Eddie Komboïgo est passé à son discours où il n’a pas mâché ses mots, en commençant par son parti : «laissons au jugement de l’histoire, les individus aux sombres desseins qui ont traîné le parti dans la boue, porté atteinte à sa cohésion et à son unité et qui dans la haine ont jeté toutes leurs forces pour le déstabiliser, voire l’anéantir».
La situation du pays, sa gestion par le régime actuel, celui du Mouvement du peuple pour le progrès, ont été abordés. ‘’Le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont occasionné « près d’un million de personnes déplacées internes », avec « des centaines et des centaines » de vies humaines perdues et une économie nationale à plat, a-t-il relevé.
Selon Eddie, ce constat malheureux est dû à « l’absence de vision du régime du président » actuel. «Le président Roch Marc Christian Kaboré arrive, dit-il à la fin de son mandat avec une véritable fracture sociale et politique».
En ce qui le concerne lui-même, le candidat du CDP dit vouloir : «impulser au Burkina Faso, une gouvernance nouvelle fondée sur les valeurs démocratiques et celles héritées de nos ancêtres, pour en faire à l’orée 2025, un pays entièrement restauré… Un pays dont l’image brillera de nouveau dans le monde entier ». Il se dit donc prêt à assumer la fonction suprême de l’Etat.
Aziz Yoda
Burkina Demain