Avec l’avènement du coup d’état au Mali, l’’Union africaine (UA) n’a pas tardé à prendre ses distances avec ce nouveau pouvoir à Bamako, en annonçant la suspension du Mali des instances de l’organisation continentale.
L’on en sait un peu plus sur la position de l’Union africaine (UA) et ses exigences vis-à-vis des tenants du nouveau pouvoir au Mali, en l’occurrence les auteurs du nouveau coup d’état.
L’UA « suspend le Mali de l’Union africaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Boubacar Keita, du Premier ministre et des autres responsables du gouvernement arrêtés par la force par l’armée », a indiqué Serguei Ismail, commissaire du Conseil paix et sécurité de l’organisation continentale.
Même position de principe à la CEDEAO
C’est la même attitude de fermeté qui a été observée du côté de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), organisation régionale dont le Mali est membre depuis la création en 1975.
La CEDEAO a en effet décrété la fermeture de ses frontières aériennes et terrestres avec le Mali et annoncé sa suspension de ses instances, exigeant la libération des otages dont le président démissionnaire Ibrahim Boubacar Kéita et son Premier ministre, Boubou Cissé.
Pour autant, ni à Addis Abeba, ni à Abuja, l’on ne veut désespérer sur la situation de Bamako, les appels à un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal.
Visio-conférence de la CEDEAO
Pour ce qui concerne la CEDEAO, l’on devrait en savoir davantage sur sa position à l’issue de sa visio-conférence de ce jeudi 20 août 2020.
Les chefs d’Etat vont-ils prendre des mesures supplémentaires de pression sur la junte pour l’obliger à lâcher du lest et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel normal réclamé ici et là ? Affaire à suivre…
Burkina Demain