Dans l’optique de mener en synergie le combat pour plus d’accès des populations burkinabè aux services et équipements énergétiques de qualité ; le Ministère de l’énergie (ME) du Burkina Faso et la Coalition nationale de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso (CNPDER BF) ont signé, ce jeudi 17 septembre 2020, un protocole de collaboration. C’est le ministre de l’énergie, Docteur Bachir Ismaël Ouédraogo qui a présidé la cérémonie, dans l’enceinte de son département ministériel.
Le président de la Coalition nationale de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso (CNPDER BF), Charles Didace Konseibo, et le ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, ont paraphé et signé ce 17 septembre 2020 à Ouagadougou, un protocole de collaboration destiné à assurer une meilleure synergie d’actions entre le Ministère de l’énergie (ME) et la CNPDER BF en vue favoriser un plus grand accès des populations burkinabè aux services énergétiques.
Les actions de la CNPDER BF appréciée
Dans son intervention le ministre de l’énergie a apprécié les actions de la CNPDER BF qui s’inscrivent, a-t-il dit, en droite ligne des missions assignées à son département dans le cadre de la réalisation des objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES) dans le secteur de l’énergie.
Appréciant à sa juste valeur le présent protocole de collaboration, Dr Ouédraogo pense que sa mise en œuvre effective devra permettre de renforcer la collaboration du ME avec les acteurs de la société civile et de renforcer les acquis engrangés au cours de ces cinq dernières années : le taux d’accès à l’électricité en ville est passé de 23% en 2015 à 45% en 2020, tandis qu’en campagne il est passé dans la même période de 3% à 21%.
A entendre le ministre de l’énergie, il faut viser plus haut dans les années à venir. «L’on ne peut pas se satisfaire de ces 45% d’accès à l’énergie. L’accès universel doit être notre leitmotiv», a-t-il laissé entendre.
Espoir de la Coalition CNPDER-BF
La CNPDER BF par la voix de son président, Charles Didace Konseibo a dit fonder beaucoup d’espoir sur le présent protocole de collaboration avec le ministère. Créée le 3 août 2017 et forte aujourd’hui de 29 organisations membres, la CNPDER BF s’est assignée comme mission de «susciter, renforcer et animer les dynamiques de réseautage sur la problématique de l’accès à l’énergie durable, à travailler pour l’implication, la participation et le partenariat des organisations de la société civile dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques en matière d’énergie».
A ce titre, la mise en œuvre efficiente du protocole devrait, dans l’entendement de la Coalition, favoriser la réalisation sur le terrain de sa vision, à savoir «Une société civile impliquée suffisamment au niveau national et local dans le dialogue et la prise de décision en matière d’accès des populations à l’énergie en général et de l’accès à l’énergie durable en particulier pour de meilleures conditions de vie de la population».
«L’avènement du présent protocole de collaboration Ministère Energie – Coalition CNPDER-BF constitue un réel espoir en termes de synergie d’actions en vue d’apporter des solutions aux préoccupations des populations en matière de services d’énergies renouvelables de qualité», a en outre indiqué le président de la CNPDER BF.
Disponibilité du ministre et ministère saluée
Terminant son intervention, le ministre de l’énergie, Bachir Ismaël Ouédraogo, s’est voulu rassurant quant à sa disponibilité et celle de son département à jouer leur partition pour que le présent accord soit mis en œuvre au grand bonheur des populations.
«Vous avez notre entière collaboration, notre entière disponibilité. (…) Nous sommes une équipe. Dans une équipe chacun a son rôle à jouer», a-t-il assuré, exhortant les premiers responsables des directions générales du ministère à prendre les dispositions idoines pour que la synergie d’action avec la CNPDERBF se renforce sur le terrain. Une ouverture et disponibilité saluée par le président de la CNPDER-BF.
Cette ouverture et disponibilité du ministre de l’énergie ont été également saluées par les responsables présents des organisations de société civile ; notamment le coordonnateur du Programme voix pour le changement (V4CP), Mahamadou Badiel et le secrétaire exécutif de l’OCADES Dédougou, l’abbé André Toé.
La contribution du V4CP au renforcement des capacités des OSC
Avec l’appui financier du ministère néerlandais des affaires étrangères, le Programme V4CP piloté par la SNV, a été pour beaucoup dans le renforcement des capacités des organisations de la société civile du secteur des énergies renouvelables. V4CP a par exemple été d’un grand soutien dans le financement des activités de la Coalition CNPDER BF. Et son coordonnateur Badiel de souhaiter plein succès au présent protocole de collaboration avec le ministère dans un souci notamment de la préservation des acquis du V4CP, puisque le programme prend fin cette année 2020 après quatre années de mise en œuvre.
Le président de la CNPDER BF Charles Didace Konseibo a salué cette contribution inestimable du Programme V4CP. Charles Didace Konseibo a également fait mention spéciale au Secrétariat Exécutif Diocésain OCADES Dédougou qui a mené avec succès les discussions avec le Ministère de l’Energie jusqu’à la conclusion du protocole de collaboration.
Conclusions du forum national sur la régulation remises au ministre de l’énergie
En marge de la signature, ce jeudi 17 septembre 2020 à Ouagadougou, du protocole de collaboration entre la Coalition nationale de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables et l’accès à l’énergie durable au Burkina Faso (CNPDER BF) et le Ministère de l’énergie (ME) , Dr Bachir Ismaël Ouédraogo a reçu officiellement les conclusions du forum national du secteur des énergies renouvelables sur la régulation tenu les 22 et 23 juillet derniers.
Le forum, faut-il le rappeler, avait pour objectif global de mener des réflexions sur la régulation du secteur des énergies renouvelables au Burkina Faso.
Les travaux menées en groupes et en plénière ont abouti à la proposition d’une feuille de route pour l’opérationnalisation des normes de régulations du secteur des énergies renouvelables au Burkina Faso.
En effet, la feuille de route comprend l’ensemble des recommandations du Forum National sur la Régulation.
Philippe Martin
Burkina Demain