Ouagadougou abrite du 14 au 16 octobre 2020 la conférence régionale du Comité inter-parlementaire (CIP) G5-Sahel sur la problématique du contrôle de la gouvernance du secteur de la sécurité dans la région. C’est le président de l’Assemblée nationale du Burkina, Bala Sakandé, qui a présidé ce jeudi, en sa qualité de président en exercice du CIP G5-Sahel, l’ouverture de la conférence, en présence du président de l’Assemblée nationale du Niger, Ousseini Tenni.
«Contrôle Parlementaire de la gouvernance du secteur de la sécurité dans les pays du G5 Sahel». C’est le thème de la conférence régionale du Comité inter-parlementaire (CIP) G5-Sahel dont l’ouverture est intervenue ce jeudi même à l’hôtel Laico de Ouagadougou.
La conférence vise à engager la réflexion sur la partition à jouer par les populations et leurs représentants que sont les parlementaires dans le contexte de lutte contre l’insécurité générée par l’extrémisme violent en expansion dans la zone sahélo-saharienne.
Contrôle parlementaire efficace pour une gouvernance vertueuse de la sécurité
Les parlementaires entendent véritablement réfléchir sur les voies et moyens d’assurer pleinement leur rôle sur cette question sécuritaire dans la région.
«Acteur pendant longtemps négligé lorsqu’il s’agit de traiter les questions sécuritaires, le Parlement doit désormais affirmer sa mission en instituant et en pérennisant une culture du contrôle démocratique en matière de sécurité», a relevé Bala Sakandé, président en exercice du CIP G5-Sahel dans son allocution d’ouverture de la conférence.
Le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso a rappelé la communauté de destin des peuples des 5 pays que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. «Quand la sécurité est mise à mal au Burkina Faso, c’est l’ensemble du G5 Sahel qui s’en trouve affecté. Quand la sécurité est fragilisée au Mali, c’est l’ensemble du G5 Sahel qui va mal. Quand la sécurité est malmenée en Mauritanie, c’est l’ensemble du G5 Sahel qui frisonne. Quand la sécurité est affaiblie au Niger, c’est l’ensemble du G5 Sahel qui est ébranlé. Quand la sécurité est détiorioré au Tchad, c’est l’ensemble du G5 Sahel qui convulse».
Consolidation des actions du PROCAB
Les prédécesseurs du président Sakandé à la tribune dont son homologue du Niger Ousseini Tenni, ont partagé la même vision d’une action parlementaire plus renforcée au service d’une gouvernance vertueuse dans le secteur de la sécurité. «Nous devons assurer ce droit de contrôle de l’action gouvernementale en vue de parvenir à un décollage économique et social de nos pays», a souligné pour sa part le président Tenni. «Que le Sahel devienne cet espace de promesse de développement et d’espoir», plaidera de son côté Jacques Crabal, secrétaire général de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
La présente conférence participe de la consolidation des actions du Programme commun d’appui à l’Assemblée nationale du Burkina Faso (PROCAB) financé par la Délégation de l’Union européenne, le Bureau de la Coopération Suisse au Burkina et l’Ambassade de Suède. L’objectif du projet PROCAB vise le renforcement de la démocratie à travers une institution parlementaire forte à même de garantir une réelle participation citoyenne à la vie de la Nation. Ainsi, outre les parlementaires et les partenaires techniques et financiers du PROCAB, des représentants de la société civile, des experts de la question sécuritaire prennent part à la présente conférence dont la clôture est prévue pour ce vendredi 16 octobre 2020.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain