Suite au verdict du recrutement frauduleux de 84 agents de la Caisse Nationale de sécurité sociale (CNSS), la coordination des comités CGT-B de la CNSS a animé une conférence de presse ce 26 Novembre 2020 à Ouagadougou.
Le 16 novembre dernier, le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a rendu son délibéré dans l’affaire du recrutement frauduleux à la CNSS. Au cours de sa rencontre avec la presse, la coordination des comités CGT-B de la CNSS a exprimé sa satisfaction face au verdict de la justice qui a reconnu l’existence d’une fraude massive et a condamné les responsables. <<A l’étape actuelle nous sommes en partie satisfait>>, a affirmé Élie Balkan, représentant de la CGT-B.
Cependant, le souci de la coordination se situe au niveau de la non condamnation du Directeur général de la CNSS, Lassané Sawadogo. Pour Seydou Koné, secrétaire général de la coordination des comités CGT-B de la CNSS, <<il ne fait l’ombre d’aucun doute que ce dernier est impliqué dans ce recrutement frauduleux>> car selon lui, un fait d’une telle envergure ne peut se produire sans que le directeur ne soit mêlé. A ce sujet, la coordination s’interroge sur deux points essentiels :<<pourquoi la CNSS ne s’est pas constituée en partie civile au procès ?>> Et <<quelle est la responsabilité de monsieur Lassané Sawadogo ?>>
Suite à ce fait qui n’honore aucune institution, la CGT-B/CNSS, par la voix de Élie Valian, exige que <<cesse la gestion mafieuse de la CNSS par l’actuel directeur général, la patrimonialisation de la CNSS et au-delà de toutes les sociétés d’État>>. Également, elle exige que soient prises toutes les dispositions nécessaires afin que toutes les personnes impliquées dans le recrutement frauduleux écopent des sanctions exemplaires conformément aux textes en vigueur au Burkina Faso.
La coordination appelle la justice à situer la responsabilité de Lassané Sawadogo, actuel directeur général et recommande désormais au Président du Faso et au gouvernement un appel à candidature pour le recrutement des directeurs généraux de la CNSS. Elle invite l’ensemble des Burkinabè à mettre toute la pression nécessaire pour que le slogan «plus rien ne sera comme avant» soit une réalité. Et a tenu à rassurer le peuple Burkinabè qu’elle n’entend pas baisser les bras jusqu’à ce que soit purement et simplement annulé ce recrutement.
Aziz Yoda
Burkina Demain