La scène surréaliste qui s’est déroulée ce mercredi 6 janvier aux Etats-Unis avec l’invasion du Capitole par des pro-Trump et faisant de nombreuses victimes, prouve à souhait ce dicton africain qui dit qu’un «vieillard assis voit plus loin qu’un jeune débout».
Et ils étaient nombreux les jeunes, qu’ils soient dirigeants, ou simples citoyens de leur pays à travers le monde, à être surpris et choqués de ce qui se passait à Washington ; alors qu’un vieux intellectuel et sage africain, un prix Nobel de littérature, le très respecté Wole Soyinka, voyait cela venir il y a maintenant plus de trois ans.
En homme de vision, de conviction et d’action, le natif de Abeokuta (87 ans), pour ne pas assister à ce chaos qui se profilait à l’horizon, avait pris ses clics et clacs et quitter en fin 2017 New York, où il a vécu une vingtaine d’années.
«Pour moi, il a été très difficile de voir des centaines de millions d’Américains applaudir Trump», disait-il à l’annonce de son départ des Etats-Unis pour l’Afrique du Sud. En cela ce qui s’est passé ce 6 janvier au Capitole est loin d’être une surprise pour Soyinka. Il doit voir tout cela avec un certainement amusement.
Le prix Nobel avait même prévenu avant l’élection de Donald Trump : «S’il était élu président des Etats-Unis, lui Soyinka quitterait les Etats-Unis». Et quand Trump a été élu et investi le 20 janvier 2017 ; Wole a pris moins de trois mois pour déserter les Etats-Unis. Il voyait les choses venir et il ne voulait pas assister à cela. Les faits lui donnent raison aujourd’hui.
Martin Philippe
Burkina Demain