C’est sûr, le Premier ministre Christophe Dabiré n’avait pris aucun risque avant de laisser rendre publique la composition de son nouveau gouvernement. Il a dû quand même avoir l’aval tacite du locataire de Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré, à qui il a présenté ce lundi même, comme il l’a annoncé hier nuit, ses ministres qui ont été officiellement adoubés par le Chef de l’Etat, Kaboré.
La priorité du nouveau gouvernement burkinabè qui a été présenté ce lundi 11 janvier au Président du Faso, sera sans aucun doute la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Priorité pour laquelle, un portefeuille sur mesure a été taillé pour Zéphirin Diabré, chef de file sortant de l’opposition.
En qualité de ministre d’Etat, ministre auprès du Président du Faso chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale ; Zeph sera donc le Monsieur Réconciliation nationale du gouvernement Dabiré II.
«C’est un gouvernement qui s’inscrit dans la dynamique de la continuité, de la stabilité et de la perspective de la mise en œuvre des grandes réformes, notamment foncières et immobilières, de l’administration publique et territoriale, et la réforme des rémunérations», confiera à la presse le Premier Christophe Dabiré, s’appuyant sur les orientations reçues du chef de l’Etat.
«A cœur vaillant, rien d’impossible»
Pour gérer la grande question foncière et immobilière, un autre portefeuille ministériel a été confié à un autre ex-chef de file de l’opposition politique Me Bénéwendé Stanislas Sankara, désormais ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Villes.
«C’est une lourde responsabilité. Je mesure l’ampleur de cette responsabilité. Mais, à cœur vaillant, rien d’impossible», a laissé entendre Me Sankara qui a parlé également de collégialité gouvernementale.
Même sentiments de prise de mesure des nouvelles responsabilités chez Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’énergie, des mines et des carrières.
Les autres membres du gouvernement sont attendus sur les différents autres chantiers du développement : santé, sécurité, éducation, agriculture, environnement, etc.
La tâche s’annonce ardue pour les uns et les autres dans un contexte difficile, avec les effets de la Covid-19.
Aziz Yoda
Burkina Demain