Le pavillon du soleil levant du SIAO dans la matinée du mercredi 3 février 2021

C’est ce jeudi 4 février 2021 que s’ouvre officiellement à Ouagadougou, la 5e édition de la semaine de l’architecte, organisée par l’Ordre des architectes du Burkina Faso. Pour prendre le pouls de l’organisation pratique, nous avons fait un tour ce mercredi matin au pavillon du soleil levant du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), théâtre de l’événement.

Le pavillon du soleil levant du SIAO dans la matinée du mercredi 3 février 2021

Mercredi 3 février 2021. Il est 8 h 10 mn GMT, lorsque nous arrivions au pavillon du soleil levant du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).

En effet, c’est ici, en plein cœur de l’arrondissement 5 de la capitale burkinabè, que s’ouvre officiellement, ce jeudi 4 février 2021, la 5e édition de la semaine de l’architecte burkinabè, sous le thème : «Architecture et la sécurité urbaine, mieux construire pour des villes sûres».

Sur place, à cette heure précise de la matinée ensoleillée, s’il y avait des indicateurs qui montraient bien que les lieux se préparaient à accueillir un évènement important, avec notamment le décor ; les gens n’y bousculaient pas encore.

L’entrée du bâtiment était fermée, obligeant beaucoup de gens arrivés sur les lieux pour l’évènement, à repartir. Comme cette dame qui était venue en voiture avec des membres de sa famille.

Issa Traoré était l’une des rares personnes qui attendaient que l’on ouvre le bâtiment pour qu’il puisse commencer son travail. Il est en effet arrivé plus tôt sur les lieux avec un camion chargé de matériels de sonorisation.

Visiblement, le pavillon du soleil levant était encore dans l’attente de son monde à l’occasion de cette 5e édition de la semaine de l’architecte prévue du 4 au 7 février 2021.

La sécurité au cœur des préoccupations

Aucun vigile ou agent de sécurité n’était visible sur place pour renseigner, mais c’est bien la sécurité qui est au cœur des préoccupations des architectes burkinabè, en ces temps d’insécurité. D’où le choix du thème «architecture et la sécurité urbaine, mieux construire pour des villes sûres».

«Nous sommes dans une ère qui n’est pas agréable pour la nation, en termes d’insécurité, des attaques terroristes, que ce soit avec le covid-19 … Si vous remarquez dans toutes les constructions, on commence à avoir des vigiles devant, des caméras, c’est pour que justement la sécurité puisse rentrer en jeu dans la conception des projets. Ce thème va mener les réflexions pour anticiper», soutenait le président du comité d’organisation de la présente semaine, Stéphane Tapsoba. C’était le 21 décembre 2020, lors de la conférence de presse annonçant la tenue de l’évènement.

Rendre accessible l’architecte au Burkinabè

Plusieurs activités sont au programme de la 5e semaine de l’architecte. Il y aura des cérémonies officielles avec la présence attendue des autorités, notamment du nouveau ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et de la ville, Bénéwendé Stanislas Sankara, qui patronne la semaine. Sont également prévus des panels de discussions entre architectes et urbanistes, des émissions médiatiques.

Au-delà des rencontres entre professionnels ou avec les autorités, les organisateurs entendent aussi démystifier l’activité de l’architecte qui ne devrait plus être perçue comme l’apanage des riches. Ils ambitionnent ainsi de rendre accessible le service de l’architecte au commun des Burkinabè, sinon au Burkinabè moyen.

«C’est pour casser cette image de l’architecte que nous organisons ces journées. La personne qui veut faire son F3 ou F4 appelé communément trois chambres salon, ou deux chambres, peut facilement aller vers un architecte pour voir dans quelle mesure il peut faire son projet à coût réduit»,  assurait encore Stéphane Tapsoba, lors de la conférence de presse du 21 décembre 2020.

Comme quoi, le rêve est permis à tout Burkinabè d’habiter dans sa maison de choix, à moindre coût, comme du temps de la révolution. Surtout que c’est le président des sankaristes, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, qui est désormais aux commandes du ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville.

 

Philippe Martin

Burkina Demain

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