Plus de 16 ans après sa mort, le célèbre homme de culture, l’intellectuel émérite burkinabè, africain et mondial, Joseph Ki-Zerbo, dont le nom a été donné à titre posthume à la première université du Burkina Faso, continue d’inspirer, de faire rêver à un meilleur devenir en Afrique. Ce samedi 6 février, lors de son discours d’investiture en tant que nouveau président de l’Union africaine, à la faveur du 34e sommet de l’Union africaine, Félix Tshisekedi n’a pas hésité à le citer, à le paraphraser en ces termes : « Comme l’avait si bien dit Joseph Ki-Zerbo, on ne développera pas l’Afrique. Mais, c’est l’Afrique qui se développera».
Le natif de Toma avait effet indiqué ceci : «On ne développe. On se développe», soulignant ainsi avec emphase la nécessité de l’appropriation par les Africains de leur processus de développement, leur nécessaire implication.
Dans son entendement, l’Afrique devrait en prendre conscience et cesser de croire naïvement que c’est les pays développés qui l’aideraient à se développer à son tour. Bref, le développement doit être perçu avant tout comme un processus endogène.
« La prospérité africaine est à ce prix »
Inscrivant son action à la tête de l’UA dans cette vision des choses, le président Tshisekedi de soutenir : «C’est à ce prix, j’en suis persuadé, que l’Afrique poursuivra sa marche vers l’agenda 2063 qui lui assurera entre autres la prospérité fondée sur la croissance inclusive et le développement durable, la paix et la sécurité et la pleine égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie».
Fort de cette vision d’une Union africaine au service des peuples du continent, Félix Tshisekedi s’est engagé de promouvoir, au cours de sa présidence annuelle de l’UA, une communauté panafricaine consciente de son histoire, de son potentiel artistique et de la richesse de son patrimoine culturel.
Pour rappel, ce 34e sommet de l’Union africaine qui se tient par vidéo-conférence en raison de la pandémie du Coronavirus, sans occulter les préoccupations brûlantes de l’heure (Covid-19, relance économique, conflits), avait pour thème : «Arts, culture et patrimoine : les leviers pour construire l’Afrique que nous voulons».
Grégoire B. BAZIE
Burkina Demain