Accompagné de ses plus proches collaborateurs, le ministre des ressources animales, Modeste Tegawendé Yerbanga a visité ce 21 mars 2021 à Zakin, village de la commune de Saaba, un biodigesteur, propriété de Salfo Sanné. La présente visite du ministre Yerbanga à Zakin, a été précédée d’une autre au siège du Programme national biodigesteur du Burkina Faso. Une double visite qui a permis au premier responsable du département des ressources animales et halieutiques de mieux s’imprégner du dispositif institutionnel et opérationnel de la technologie du biodigesteur, ses multiples avantages.
Après une visite au siège du Programme national biodigesteur du Burkina Faso à Ouagadougou, le ministre des ressources animales, Modeste Tegawendé Yerbanga, s’est rendu ce lundi 22 mars 2021, en visite sur le site de Salfo Sanné, à Zakin, village de la commune de Saaba.
Cette visite de terrain lui a permis de passer en revue les installations du biodigesteur de M. Sanné, les différentes activités menées avec l’apport de cette technologie et de se faire une idée sur les multiples avantages ou services du biodigesteur : énergie propre pour la cuisson, engrais organique pour la maraicherculture, aliments pour l’aviculture, etc.
L’engagement du gouvernement réaffirmé
Visiblement satisfait à la fin de ce qu’il a entendu des responsables et techniciens du Programme national Biodigesteur, de ce qu’il vu et entendu sur le site de M.Sanné à Zakin, Modeste Tegawendé Yerbanga confiera à la presse : «C’est des modèles de ce genre que notre pays a besoin pour se développer».
Et le ministre Yerbanga de réaffirmer l’engagement de son ministère, du gouvernement à travailler à faire en sorte que le plus grand nombre de ménages burkinabè en milieu rural où péri-urbain aient accès au biodigesteur au regard de ses nombreux avantages.
«C’est le tout bénéfice»
Pour Salfo Sanné, gérant du biodigesteur qui a l’honneur de recevoir le ministre Yerbanga et sa suite, «le biodigesteur, c’est du tout bénéfice». En effet, à l’entendre, le gain qu’il retire de de la technologie est énorme car, grâce à elle il arrive à faire la maraicherculture, l’aviculture. Et ce n’est pas tout. Les besoins du ménage en énergie propre de cuisson sont assurés par le biogaz produit par le biodigesteur. Pour booster son élevage de poulets, M. Sanné va se lancer bientôt dans la production d’asticots.
L’ancien employé d’Ecobank est loin aujourd’hui de regretter son choix d’avoir acquis le biodigesteur qui le rapporte suffisamment pour un investissement de départ d’environ 265 000 F CFA. «Si je le savais, j’aurais pris un plus grand», confie-t-il tout en plaidant pour plus d’information autour la technologie. Bref, à écouter M. Sanné et son épouse Rakièta, le slogan «vivons mieux au village » du Programme national biodigesteur du Burkina Faso n’est jamais aussi d’actualité dans son ferme de Zakin où il élève des bœufs, qui lui fournissent la bouse de vache, nécessaire au fonctionnement de son biodigesteur.
Dans les locaux du Programme national biodigesteur
Avant de se rendre sur le site de Zakin, la délégation du ministère des ressources animales et halieutiques, a effectué une visite au Programme national biodigesteur du Burkina Faso (PNB-BF).
Il était 9 h précise, lorsque le ministre des ressources animales et halieutiques Dr Tegawendé Yerbanga a fait son entrée dans les locaux du PNB-BF, sis au quartier Zogona, à Ouagadougou.
En effet, accompagné de son directeur de cabinet Hamado Koanda ; son conseiller technique Alain Sawadogo, son directeur de communication et de presse ministérielle Abdoulaye Dianda et d’autres plus proches collaborateurs ; le ministre des ressources animales et halieutiques est venu rendre une visite de courtoisie et s’entretenir avec les responsables et personnel du PNB-BF.
A leur arrivée, l’illustre visiteur et sa suite ont été chaleureusement accueillis par le coordonnateur intérimaire Issa Sawadogo. S’en est suivi la visite guidée des locaux, puis les échanges directs avec les responsables et le personnel.
Démarrage de la troisième phase en septembre 2021
Même en phase transitoire (personnel réduit et moyens réduits), le Programme national biodigesteur, fort de 10 ans d’expérience et d’acquis, reste plus que jamais engagé pour mener la bataille de l’accès des ménages à cette technologie à multiples avantages.
Le PNB-BF n’attend que l’accompagnement du gouvernement, des partenaires techniques et financiers pour aller de l’avant dans son action. C’est ce qu’il faut globalement retenir des interventions des responsables du Programme.
En l’occurrence le coordonnateur intérimaire Issa Sawadogo qui a assuré la présentation de l’équipe du personnel ; la chargée de programme, communication et marketing, D. Sylvie Yaméogo qui a présenté le bilan des phases 1 et 2 du PNB, ainsi que les perspectives avec la troisième phase à venir.
Selon le coordonnateur du PNB-BF, Issa Sawadogo, la troisième phase démarrera en septembre 2021 avec un projet de 20.000 biodigesteurs à réaliser sur 5 ans.
1500 biodigesteurs en 2021
Dans l’attente du démarrage de cette troisième phase, le Programme national a prévu de réaliser cette année 1 500 biodigesteurs et n’attend que le déblocage de la subvention de l’Etat pour passer à l’action.
En outre, au titre des perspectives, la chargée de programmes, de communication et de marketing, D. Sylvie Yaméogo a évoqué aussi un projet sous-régional en partenariat avec la coopération néerlandaise qui devrait permettre de réaliser quelques 12 000 biodigesteurs dans 3 pays (Burkina, Mali, Niger).
13 480 biodigesteurs réalisés lors des phases 1 e 2
Pour les phases 1 et 2, le PNB-BF a réalisé au total 13 480 biodigesteurs à travers le pays. Le biodigesteur est, faut-il le rappeler, est une technologie vraiment adaptée aux besoins des ménages ruraux et péri-urbains. Le coût d’installation pour le plus petit modèle (4m3), à l’image de celui de Salfo Sané, est de 300.000 F CFA, avec une subvention de l’Etat à hauteur de 160.000 F CFA et une durée de vie de 15 à 20 ans.
Mais, au vu de la pauvreté ambiante dans nos campagnes et zones péri-urbaines, cette technologie, malgré la subvention de l’Etat n’est pas encore à la portée de tous les ménages.
C’est pourquoi, le ministre Yerbanga a assuré que son département, le gouvernement travaillait à faire en sorte que le biodigesteur soit accessible au plus grand nombre de ménages démunis dans le pays ; réaffirmant les engagements du président Roch Marc Christian Kaboré de réaliser 40 000 biodigesteurs.
Hioua Eric Bassolé
Burkina Demain