Dans son rapport au Burkina Faso en termes d’accompagnement des initiatives au développement, la Banque mondiale s’est dotée d’une stratégie qui couvre la période 2018-2023. Le bilan à mi-parcours de ladite stratégie, son actualisation au vu de l’évolution du contexte national et sous-régional marqué par les problèmes sécuritaires et sanitaires étaient ce lundi au centre des échanges d’une rencontre à la Primature, présidée par le Premier ministre Christophe Dabiré.
Jamais une institution internationale n’a été aussi présente dans les processus de développement du pays que ne l’est la Banque mondiale. Agriculture, santé, eau potable, énergie, action sociale, éducation… sont entre autres secteurs concernés par la stratégie 2018-2023 de l’institution de Breton Woods pour le Burkina Faso.
Avec l’émergence de nouvelles préoccupations majeures comme l’insécurité liée à la monté du terrorisme et la pandémie à Coronavirus, la nécessité de réviser cette stratégie porteuse s’impose. La réorientation, l’actualisation de cette stratégie devrait permettre de mieux prendre en compte ces nouveaux défis au développement. Cette orientation prendra surtout en compte les priorités du nouvel référentiel de développement en cours d’élaboration.
La réunion semi-présentielle à la Primature ce lundi 29 avril, a permis aux deux parties, le gouvernement burkinabè en présence de son chef Christophe Dabiré et la Banque mondiale conduite par sa représentante résidente Maïmouna Mbow Fam, de plancher sur les contours de cette coopération dynamique.
Ainsi, côté gouvernement, Le Premier ministre Christophe Dabiré a donné des orientations pour que les nouvelles problématiques majeures, notamment dans le domaine de la sécurité et de la santé figurent en bonne place dans le référentiel en gestation, étant donné leur impact sur les initiatives de développement.
«Nous avions élaboré une stratégie en 2017, qui porte sur la période 2018-2023. Mais, beaucoup de choses se sont passées depuis lors, avec notamment la crise sécuritaire et la pandémie de la Covid-19. Il est nécessaire de redéfinir notre stratégie, de la réorienter vers les priorités du Gouvernement qui est en train de finaliser un nouveau référentiel de développement», a confié à la presse Maïmouna Mbow Fam.
«Nous avons fait un tour d’horizon sur les performances de notre portefeuille et sur les points que nous pouvons améliorer. Avec la Banque, nous avons par exemple estimé que nous devons fournir des efforts sur les questions liées à la gouvernance, afin de conforter la réconciliation que nous poursuivons. Nous avons également examiné avec le chef du Gouvernement, les questions transversales qui concernent les déplacés internes, l’accès des enfants à l’éducation dans les zones difficiles, le retour de l’Etat dans les zones à fort défis sécuritaires», a relevé pour sa part le ministre de l’économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré.
Martin Philippe
Burkina Demain