A l’issue de la conférence de presse tenue ce samedi 1er mai 2021 par les responsables de la SONABEL, l’on en sait un peu plus sur les tenants et les aboutissants des délestages électriques au Burkina Faso qui ont connu leur pique ces derniers jours.
Le problème, explique le directeur général, Ahmed Baba Coulibaly, est lié à un important déficit de disponibilité de l’électricité dans le pays en raison de difficultés de production externes et internes. A l’externe, les partenaires ivoirien et ghanéen ont du mal à respecter leurs engagements de fourniture au Burkina Faso dans le cadre notamment des interconnexions. Sur une fourniture attendue de 150 MW du Ghana, Accra n’arrive à fournir que 100 MW.
La situation est pire côté ivoirien où seulement 30 MW sur 100 MW attendus sont fournis au Burkina Faso. A l’interne aussi le déficit de production électrique est assez important, à savoir une centaine de mégawatts en moins. A ce niveau les responsables de la SONABEL ont évoqué entre autres les difficultés dans la réalisation de la nouvelle centrale de Kossodo devant fournir 50 MW avec le COVID-19. Globalement, la SONABEL se retrouve donc avec un déficit de près de 200 MW.
Mais, ce déficit de production pourrait, à entendre les responsables de la SONABEL, se résorber avec l’arrivée des saisons de pluies, puisque l’assèchement des barrages hydroélectriques est à l’origine des difficultés que rencontrent le Ghana et la Côte d’Ivoire, principaux pays fournisseurs de l’électricité du pays.
Martin Philippe
Burkina Demain