Les informations en provenance d’Abidjan confirment le fait que la Côte d’Ivoire est aussi confrontée aux délestages électriques en cours dans plusieurs pays de la sous-région : Burkina Faso, Mali.
La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), qui a le monopole de la distribution de l’électricité en Côte d’Ivoire, a annoncé un déficit de 200 MW. Des pannes techniques à la principale centrale thermique d’Azito et le faible niveau de remplissages des barrages hydroélectriques sont entre autres évoqués comme raisons à la situation qui plonge régulièrement des villes et entreprises dans l’obscurité.
Et le calvaire pourrait même perdurer jusqu’à en août prochain. D’où la colère des populations et des responsables d’entreprises du pays.
Selon les chiffres officiels, la Côte d’Ivoire disposait d’une puissance installée de plus 2 200 MW, ce qui lui permettait en temps normal de fournir de l’électricité à plusieurs pays voisins dont le Burkina Faso et le Mali. A eux seuls, les deux pays bénéficiaient de plus de 200 MW en provenance de la Côte d’Ivoire.
Mais, avec la pénurie actuelle, la partie ivoirienne peine à honorer ses engagements de fourniture d’électricité. D’où aussi les délestages dans ces pays qui retrouvent aussi face à la colère de leurs populations et opérateurs.
L’heure semble à la globalisation, à l’intégration des délestages dans la sous-région, un phénomène devenu cyclique. Pour la Côte d’Ivoire, il faut remonter pratiquement dix ans pour vivre pareille situation de crise énergétique. Pour le Burkina Faso, il faut remonter aux années 2014-2015.
Martin Philippe
Burkina Demain