D’un coût d’environ 286 milliards de francs CFA (259 millions de dollars), le pont ferroviaire et routier Kazungula entre la Zambie et le Botswana a été officiellement inauguré ce lundi 10 mai 2021, après 7 ans de travaux. C’était en présence de 4 chefs d’Etat africains de l’Afrique australe dont le congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine.
Aux côtés du président de l’UA étaient le président Mozambicain Filipe Nyusi, président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ; le président zambien Edgar Chagwa Lungu et le président Botswanais, Mokgweetsi Masisi.
923 m de long traversant le fleuve Zambèze
D’une longueur totale de 923 m et traversant le fleuve Zambèze, le pont de Kazungula, dont la construction a commencé en 2014, est un élément essentiel du corridor nord-sud, une route commerciale clé reliant le port de Durban en Afrique du Sud aux pays de l’intérieur, notamment le Botswana, la Zambie, le Zimbabwe, le Malawi, la République démocratique du Congo, jusqu’à Dar-es-Salaam en Tanzanie.
Le mégaprojet intégrateur a été financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de $81 millions sur un montant total de $259,3 millions. L’investissement restant a été partagé entre l’Agence japonaise de coopération internationale (57,5%), les gouvernements (9,2%) et la subvention UE-ITF (1,8%).
Une réussite de l’intégration économique de la SADC
Considéré comme une autre réussite de l’intégration économique de la SADC, le pont de Kazungula devrait réduire les coûts du commerce et du transport, ainsi que le temps de transit pour le fret et les passagers entre les deux pays. Il permettra également d’accroître les échanges commerciaux et de dynamiser l’économie dans la sous-région.
Faut-il le rappeler, le pont ferroviaire et routier Kazungula fait figure de fleuron de dernière génération du PIDA-Programme de développement des infrastructures en Afrique- dont la deuxième phase 2021-2030 a été lancée en février dernier avec au total 73 projets d’infrastructures sur le tableau de bord.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain