C’est parti depuis ce mercredi pour le forum virtuel des représentants gouvernementaux et des acteurs privés ouest-africains sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Pour ce premier jour diverses interventions ont été enregistrées dont celle de de la directrice du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations pour l’Afrique, Madame Ngone Diop. Elle bien campé le décor en ces termes :
«Excellences, distingués participants,
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) constitue une plate-forme qui crée un marché continental unique permettant aux entreprises de prospérer dans le but de libérer le potentiel d’accélération de la capacité industrielle et d’offrir des opportunités majeures de croissance pour les économies africaines et une expansion du commerce intra-africain. En outre, la ZLECAf peut être considérée comme un cadre ayant le potentiel d’améliorer l’écosystème pour les entreprises et de connecter les entreprises locales aux chaînes de valeur régionales et mondiales.
Le rapport économique de la CEA 2020 sur l’Afrique souligne qu’une ZLECAf réussie créera un marché africain unique de plus de 1,2 milliard de consommateurs avec un PIB total supérieur à 2500 milliards de dollars, générant des dépenses combinées de consommation et des entreprises de 6700 billions de dollars en 2030. La mise en œuvre réussie de l’accord devrait augmenter le commerce africain de 15 à 25 pour cent d’ici 2040. Elle devrait libérer le potentiel de production et faciliter l’industrialisation, créer des emplois et une croissance durable.
La ZLECAf offre également l’opportunité de passer d’une croissance basée sur la consommation à des sources d’expansion plus durables, faisant passer les pays de la dépendance des services de subsistance et non échangeables à ceux qui génèrent une plus grande valeur ajoutée et une plus grande productivité – une transition vers des économies basées sur les services.
En conclusion, je formule le souhait de délibérations fructueuses qui devraient se traduire par des recommandations politiques concrètes qui ouvrent la voie aux économies ouest-africaines pour tirer largement parti des opportunités offertes par la ZLECAf, et ce avec le soutien et l’implication active d’acteurs incontournables, je veux nommer les OIG et le secteur privé.»