C’est finalement ce mardi 1er juin que Zéphirin Diabré, ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, a animé sa conférence de presse annoncée la semaine dernière. Au menu des échanges, naturellement la réconciliation nationale et la cohésion sociale, sa visite en Côte d’Ivoire ponctuée par une rencontre avec l’ancien président Blaise Compaoré, ainsi que le Conseil national d’orientation et de suivi de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale (CNOS) dont la création continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
A écouter Zéph, c’est sur proposition des autorités ivoiriennes qu’il a rencontré l’ancien président Blaise Compaoré avec qui il a abordé le processus de réconciliation nationale. Processus qui ne saurait occulter l’étape de la justice. Tous les exilés impliqués des affaires de justice, vont devoir répondre devant le juge dès leur retour au bercail.
L’autre préoccupation était relative au Conseil national d’orientation et de suivi de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale (CNOS) dont la création continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
«C’est un organe consultatif qui aura pour mission de superviser la démarche et de lui donner les orientations jugées nécessaires en matière de Réconciliation Nationale et de Cohésion Sociale. A ce titre, il est chargé de :
– donner son avis sur les différents aspects des politiques menées en matière de Réconciliation Nationale et de Cohésion Sociale ;
– étudier et faire des propositions sur les politiques, stratégies et dossiers relatifs à la Réconciliation Nationale et à la Cohésion Sociale qui lui sont soumis par le Gouvernement, notamment : la Stratégie de la Cohésion Sociale ; la Stratégie Nationale de lutte contre l’extrémisme violent ; la Stratégie de Réconciliation Nationale ; le Pacte de vivre- ensemble ;
– contribuer à l’organisation du Forum National de Réconciliation.
Il est placé sous la présidence du Premier Ministre et se réunit chaque fois que de besoin sur convocation de son Président », a indiqué le ministre d’Etat.
Autres instruments institutionnels
Le CNOS vient en complément à d’autres instruments institutionnels comme le Conseil d’orientation et de suivi (COS) ; ou le Comité des experts.
Et de décliner les différentes formes de réconciliation nationale :
– La réconciliation socio politique, qui découle des soubresauts politiques
– La réconciliation socio- communautaire, qui fait référence aux différents problèmes communautaires que vit le pays
– La réconciliation sécuritaire, née de l’irruption du terrorisme dans notre pays
– La réconciliation économique et financière qui comme son nom l’indique, trouve sa source dans les problèmes de gestion économique et financière que le pays a connus
– La réconciliation administrative, dont le besoin s’est engendré par les décisions à caractère administratifs pris par l’Etat
– Et la Réconciliation civique, qui évoque l’ensemble des reproches que font les citoyens à la gestion du pays.
Instruments de pilotage
Zeph a aussi évoqué les instruments de pilotage de la réconciliation nationale au nombre de 4 ; à savoir :
-la Stratégie Nationale de Réconciliation ;
-la Stratégie Nationale de Cohésion Sociale ;
-la Stratégie Nationale de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent ;
-le Pacte du vivre – ensemble.
Christian Tas
Burkina Demain