Ce 2 juin marque le trentième anniversaire de l’adoption par referendum de la Constitution burkinabè du 2 juin 1991. Révisée à plusieurs reprises (1997, 2000 et 2015), cette loi fondamentale pourrait être remplacée par une nouvelle Constitution, celle de la cinquième République annoncée en 2015 par le président Roch Marc Christian Kaboré.

2 juin 1991 – 2 juin 2021, cela fait trente ans que la Constitution burkinabè a été adoptée par referendum.

Réélu lors de la présidentielle de 2020, le président Roch Kaboré va probablement relancer le projet de nouvelle Constitution devant aboutir à la cinquième République au terme du processus du réconciliation nationale et de la cohésion sociale qui occupe présentement tous les esprits.

Les Burkinabè sont toujours dans l’attente depuis l’annonce en 2015 du projet. La Commission constitutionnelle dirigée par Halidou Ouédraogo a déjà produit un avant-projet de Constitution qui a été remis à qui de droit en attendant éventuellement l’organisation d’un referendum.

Il est évident que le succès ou l’échec du processus de réconciliation aura certainement un impact sur l’appréciation par les leaders politiques ou les citoyens du projet constitutionnel. D’où tous les efforts qui sont déployés pour réussir cette étape cruciale de l’évolution de la République.

La réforme devrait donner lieu à un régime semi- présidentiel ; consacrer la limitation des mandats du président à deux, l’inscription de certains droits humains (l’accès à l’eau potable, à la santé, au logement ou à l’énergie) et abroger la peine de mort. 

Mathias Lompo

Burkina Demain

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