Le Ministère de l’énergie, des mines et des carrières a initié, ce 29 juin 2021 à Ouagadougou, un atelier d’échanges avec les différents acteurs du secteur énergétique du Burkina Faso, avec la présence effective du premier responsable du département ministériel, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo. Ce fut une véritable rencontre du donner et du recevoir en vue d’un secteur énergétique plus compétitif à même de contribuer plus efficacement au développement socioéconomique du pays.
«Secteur de l’énergie au Burkina Faso : vision, réformes et opportunités d’affaires ». C’est le thème de l’atelier d’échanges qui a réuni ce mardi 29 juin à Ouagadougou l’ensemble des acteurs du secteur du pays : ministre de tutelle, directeurs généraux et personnels, chefs d’entreprises et personnels, investisseurs, partenaires techniques et financiers, etc.
«Nous déclinons la vision mais c’est vous qui la réalisez», a laissé entendre Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’énergie, des mines et des carrières. «Le Burkina est à la croisée du chemin en matière d’énergie, et si nous voulons trouver les meilleurs mécanismes pour aller de l’avant, il faut qu’on s’assaille et qu’on se parle. Certes, le ministère de l’énergie décline la vision mais c’est vous qui la réalisez. L’adoption de la loi 014 a consacré la libéralisation du secteur de l’énergie. Un certain nombre de décrets et d’arrêtés s’en est suivi ; mais aujourd’hui nous devons nous arrêter pour faire le point et regarder si nous allons dans la même direction», a-t- il soutenu.
Et d’ajouter en guise d’interpellation : « Nous sommes passés de 18% du taux d’accès à l’énergie en 2015 à 45% en 2020 mais on ne peut pas se satisfaire ajoute-t-il.
Invitant les acteurs du secteur énergétique à les faire confiance, Mathias Zoubga, représentant du secteur privé, assure que le secteur privé burkinabé est assez dynamique et exporte à l’international ; et qu’eux sont prêts à jouer leur partition pour le rayonnement du Burkina.
Quant à Stéphane Tapsoba, représentant du secteur bancaire, le secteur de l’énergie est un outil pour soutenir la compétitivité et la croissance mais nul doute que le secteur bancaire national peut également contribuer à atteindre cet objectif pour le développement énergétique et social du Burkina Faso. Pour lui, l’accès au crédit, le financement privilégie dans le domaine porteur de l’énergie faciliterait la transformation structurelle de l’économie. Et pour ce faire, il prend l’engagement de travailler en tandem avec les acteurs du secteur de l’énergie afin de voir ensemble dans quelle mesure ils peuvent faire bouger les lignes.
Le décor était ainsi campé. La suite de la rencontre entre les différents acteurs et les responsables du ministère de l’énergie a été marquée par des échanges à bâtons rompus. Nous y reviendrons.
Hioua Eric Bassolé
Burkina Demain