Le conseil d’Etat français a donné ce vendredi son feu vert pour l’extradition de François Compaoré au Burkina Faso. Ce n’est certainement pas le résultat auquel s’attendaient ses avocats, auteurs de cet ultime recours qui n’a pas du tout fonctionné.
A moins qu’il y ait un autre recours de ses avocats devant une juridiction européenne ; François Compaoré, frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré, sera extradé de la France vers le Burkina Faso dans le cadre du dossier Norbert Zongo, du nom du célèbre journaliste burkinabè assassiné en 1998.
C’est ce qu’a décidé ce vendredi le Conseil d’Etat de la France qui a rejeté les arguments des avocats de François Compaoré qui pour justifier leur recours, dénonçaient une affaire politique et disaient craindre pour la vie de leur client qui pourrait, disaient-il, ne pas avoir accès à une justice équitable.
Maintenant que cette décision de la plus haute juridiction hexagonale n’est susceptible d’aucun recours en France, sa défense va probablement s’orienter vers un autre recours devant la cour européenne des droits de l’homme, à même de décider en leur faveur.
Mais, la possibilité pour les avocats de Compaoré d’exercer ce recours européen pourrait dépendre aussi de l’attitude de la justice française, de sa promptitude à suivre à la lettre, l’arrêt rendu ce vendredi par le Conseil d’Etat.
Dans ce dossier Norbert Zongo, François Compaoré est soupçonné d’avoir joué un rôle dans le meurtre du célèbre journaliste.
Christian Tas
Burkina Demain