Le consortium OMM-GWP/AO – ABV (Organisation Métrologique Mondiale, Partenariat Régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest et Autorité du Bassin de la Volta) organise du 09 au 12 août 2021 à Tenkodogo, un atelier national de formation avec comme objectif le renforcement des capacités des acteurs de la portion nationale du bassin de la volta sur l’intégration du genre dans le SAP-BEB-PC et de la GIRI.
C’est dans le cadre du projet « Intégrer la gestion des inondations et de la sècheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la volta » (Projet VFDM) que le consortium OMM-GWP/AO – ABV organise du 09 au 12 Aout 2021 un atelier de formation dans la ville de Tenkodogo, chef-lieu de la région du centre-est.
Pour le Gouverneur de la région du centre-est Antoine Ouédraogo, malgré l’avancé dans la prise en compte du genre ces dernières années de gros efforts restent à faire pour combler l’écart encore considérable dans l’égalité du genre ; et dans le domaine l’eau la région du centre-est a enregistré un taux d’accès à l’eau potable en milieu rurale de 74,30% en 2016.
Donc le choix du thème « intégration du genre dans le système alerte précoce de bout en bout pour la prévision des grues et la gestion intégrée des risques d’inondations dans le bassin de la volta » est le bienvenu et permettra l’intégration du genre dans le diffèrent modèle de développement au Burkina Faso. Pour conclure ses propos, il remercie le fonds d’adaptation aux changements climatiques pour le financement du projet.
« Notre bassin nourricier, à l’instar des autres bassins fluviaux de la sous-région ouest-africaine voire d’Afrique et d’ailleurs, subit depuis les années 70-80, les effets néfastes du changement climatique qui se caractérise entre autres, par des phénomènes d’extrêmes tels que les inondations et les sècheresses avec, à chaque fois, d’importants dégâts matériels et/ou humains » souligne Djibi Millogo, Directeur exécutif adjoint de l’Autorité du Bassin de la Volta.
Et de renchérir en précisant que dans la prévention et la gestion des risques climatiques, les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables qui représentent une part importante de notre population, sont faiblement, voire même pas du tout impliqués dans les instances de prise de décision.
C’est pourquoi, il est d’une nécessité absolue, de prendre en compte l’aspect genre dans le processus de prévention et de gestion des risques climatiques lies aux inondations et aux sècheresses, en vue d’endiguer les divers risques.
Selon Armand Houanye, Secrétaire exécutif du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso occupe 62% du territoire du bassin et le reste est partagé entre le Benin, la Cote d’Ivoire, le Mali, le Ghana et le Togo. Cela montre l’importance que revêt ce bassin pour le Burkina et la sous-région. « Les inondations n’épargnent personnes et c’est la raison pour laquelle dans le cadre de ce projet financé par le fonds d’adaptation pour la période 2019-2023, nous organisons ces ateliers dans le six pays ».
En raison de l’importance du territoire qu’occupe le bassin deux ateliers seront organisés au Burkina Faso et un atelier dans les cinq autres pays. Il est prévu la semaine prochaine une journée dédiée aux décideurs, une façon de susciter l’engagement et le soutien des décideurs au niveau local et national.
Hioua Eric Bassolé
Burkina Demain