Considéré en l’absence de Hyacinthe Kafando et de Blaise Compaoré comme l’une des pièces maîtresses dans ce procès Thomas Sankara ; le Général Gilbert Diendéré sera à la barre ce mardi 9 novembre 2021. Le Général Diendéré va parler mais que va-t-il dire au juste ?
Déjà en novembre 2018 au procès du putsch manqué de 2015 ; sa version des faits avait déçu plus d’un, arguant qu’il ne savait pas qui avait commandité ledit putsch. Va-t-il cette fois-ci changé de système de défense, de posture, surtout qu’il purge déjà une peine de 20 ans ?
Le procès Thomas Sankara entre, sans doute, ce mardi dans une phase décisive avec à la barre, l’un des principaux témoins des évènements du 15 octobre 1987, le Général Gilbert Diendéré. Comme l’espèrent les parties civiles au procès, leurs avocats et le peuple ; si le Général Diendéré parle librement de ce qu’il sait de ces évènements qui ont coûté la vie au leader de la Révolution burkinabè ; l’on aura avancé sur la question de la vérité sur lesdits évènements.
Mais, il peut opter aussi choisir, sur les conseils de ses avocats, de botter en touche, comme lors du procès du putsch manqué du 16 septembre 2015, de nier purement et simplement les faits ; qu’il ne sait pas qui a commandité, ni exécuté Thomas Sankara et ses compagnons d’infortune ; qu’il ne sait pas ce qui s’est exactement passé dans l’après-midi du 15 octobre 1987 au Conseil de l’entente.
Et là, le procès dans la quête de la vérité sur les évènements, se retrouverait dans une impasse, surtout en l’absence des 2 autres accusés principaux Hyacinthe Kafando et Blaise Compaoré, soupçonnés d’être respectivement chef du commando et commanditaire de l’assassinat du leader de la révolution burkinabè.
Faut-il le rappeler, le Général Gilbert Diendéré est poursuivi par les faits d’attentat à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat, recel de cadavres et subordination de témoins.
Audience à suivre…
Burkina Demain