Le Consortium ALIMA – KEOOGO — SOS Médecins BF, en collaboration avec les acteurs de la gestion de Covid-19 au sein du CHU-YO, a dressé, ce vendredi 14 janvier 2022, le bilan de ses deux mois d’intervention (mi-novembre 2021 à mi-janvier 2022) en matière de riposte de Covid-19.
La réponse contre la Covid-19, qui a nécessité 120 000 USD, a été rendue possible grâce au soutien financier de la Fondation Stavros Niarchos. Le renforcement du circuit d’oxygène, estimé à 125 000 USD, a été réalisé grâce à un partenariat entre PATH et le consortium.
L’intervention sur la réponse Covid19 arrive à terme ce 15 janvier avec des perspectives de poursuite de l’action, compte tenu de la recrudescence des cas de Covid-19. Quant aux travaux de réalisation de la centrale de bouteilles, ils sont estimés à taux d’exécution de 80% après un mois et demi de réalisation sur trois mois », indique le M. SISSOKO Fantamba, le Représentant Pays du Consortium ALIMA-KEOOGO – SOS Médecins Burkina Faso.
Il faut souligner qu’en septembre 2021, la maladie à coronavirus avait connu une recrudescence, dont la prise en charge impose aux hôpitaux la recherche de moyens supplémentaires. C’est dans ce contexte que le gouvernement du Burkina Faso a demandé l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. Le Consortium ALIMA-KEOOGO-SOS Médecins Burkina Faso, qui entretient des relations privilégiées avec le CHU-YO depuis 2013, a décidé, avec l’appui de ses partenaires financiers de faire des interventions spécifiques dans l’un des plus grands hôpitaux du Burkina Faso, à savoir le CHU-YO.
De manière concrète, le consortium ALIMA-KEOOGO-SOS Médecins Burkina Faso est intervenue dans :
1 le renforcement des activités de pré-triage et de triage,
2 le renforcement des ressources humaines avec 22 professionnels de santé mis à la disposition de l’hôpital dont 3 médecins ;
3 la contribution à l’amélioration de la qualité de la prise en charge des cas de Covid-19 ;
4 le renforcement des activités de sensibilisation et de soutien psychosocial à l’endroit des patients et accompagnants ;
5 la contribution à l’amélioration des conditions d’hygiènes et d’assainissement ;
6 la dotation de l’hôpital en médicaments, matériels et équipement nécessaire à la prise en charge et à la PCI Covid-19 ;
7 renforcement de la gestion des informations sanitaires, concernant le Covid-19.
Le Directeur général par intérim du CHU-YO, Médard W Paré, a salué la démarche de l’ONG ALIMA qui, non seulement est « intervenue au bon moment pour nous aider mais en plus elle a travaillé sur la base des actions arrêtées et proposées par les acteurs internes au CHU-YO ».
Le représentant pays de l’ONG ALIMA se dit satisfait. Car « en deux mois, plus de 8000 prélèvements ont été faits. Quand on regarde les chiffres sur la prise en charge, j’avoue que je suis impressionné. Donc on ne s’est pas trompé en choisissant Yalgado Ouédraogo pour cet appui. ». Les acteurs du CHU-YO ont fait des plaidoyers pour solliciter cette ONG ALIMA afin qu’elle poursuive son accompagnement. Sur ce point l’espoir est permis « le choix du CHU Yalgado Ouédraogo est stratégique, c’est un grand hôpital entouré des quartiers d’habitations ; cet hôpital est une priorité pour nous et au-delà de la Covid-19 nous interventions pourront concerner les autres volets de soins et nous permettra de poursuivre cette belle et franche collaboration », a laissé entendre le représentant Pays.
La consultante de PATH, Madame Basilia Koefé Nikièma, une organisation qui a financé les récentes activités concernant le circuit de l’oxygène, a salué cette initiative qui tombe à pic. Elle a réaffirmé que des pistes de collaboration existent qui permettent d’intervenir par exemple dans le cadre global de lutte contre les maladies respiratoires dont la Covid-19.
Le Chef de service de la Pneumologie, le Pr Martial Ouédraogo, dont le service a bénéficié des appuis en matériels et équipements, se réjouit véritablement dans la mesure où, dit-il, « l’appui est arrivé au bon moment. On avait des besoins exprimés et on ne savait pas comment faire. C’est grâce à l’ONG Alima que nous avons eu trois médecins au niveau de la zone de tri, ce qui facilite le transfert des malades. Également, nous avons eu pendant deux mois des professionnels en hygiène et d’autres en psycho-sociologie.
Au niveau de notre bâtiment, le pavillon C, qui compte 16 lits, destiné à la prise en charge de malades de Covid-19, nous avons bénéficié des concentrateurs d’oxygène. Mieux, un circuit d’oxygène mural a été installé. Ils ont promis de rechercher un appui financier pour l’extension de ce circuit jusque dans la salle des soins intensifs ; ils ont également promis des dons des médicaments, de matériels et de fournitures au CHU YO ». La liste des produits est en cours de validation avec le département de Pharmacie hospitalière du CHU-YO.
L’épidémie de coronavirus a mis à rude épreuve le système sanitaire mondial. Dans les pays en voie de développement, les besoins des hôpitaux sont encore immenses. C’est pourquoi, « nous faisons le plaidoyer afin que le Consortium ALIMA-KEOOGO-SOS Médecins Burkina Faso puisse poursuivre son accompagnement en ce qui concerne au moins les 3 médecins de la zone de tri », plaide le Pr Martial Ouédraogo.
Pour le Représentant Pays, « nous avons demandé qu’il y ait un protocole d’accord entre le CHU-YO et nous, qu’on pourra activer chaque fois qu’il y a de besoin et l’adapter au type de besoins que nous voulons résoudre ».
Le DG par intérim a dans son plaidoyer mis l’accent sur la pérennisation des acquis mais surtout il a souhaité que ce partenaire puisse intervenir dans d’autres domaines vu les grands défis du CHU-YO.
Issa Pakotogo
Burkina Demain
C’est parfait !