En attendant un prochain sommet des chefs d’Etat prévu pour le 3 février à Accra, le sommet virtuel de la Communauté des Etats ouest africains (Cédéao) de ce vendredi a abouti à une suspension du Burkina Faso des instances de l’organisation. «Le Burkina Faso est suspendu de l’organisation, sans autres sanctions », a-t-on appris.
Cette énième suspension d’un Etat membre de la CEDEAO de ses instances intervient quatre jours après le coup d’état du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) perpétré lundi 24 janvier 2022.
Comme dans le cas du Mali, l’organisation régionale entend probablement en savoir davantage sur les motivations et l’agenda des responsables du MPSR en termes de retour à une vie constitutionnelle normale avant de sortir ou non l’artillerie lourde en termes de sanctions.
Mais, cette fois, la CEDEAO a intérêt à faire attention, vu que ses sanctions se sont révélées jusque-là contre-productives. Elle devrait revoir sa stratégie et écouter plus les peuples des pays, surtout si elle veut rompre avec cette image «d’organisation des présidents», de «syndicat de chefs d’Etat» qui lui est de plus en plus collée par les populations.
Burkina Demain