Selon les réseaux sociaux et plusieurs médias occidentaux, des centaines d’Africains fuyant la guerre en Ukraine se sont vus refouler à la frontière polonaise en raison de leur couleur de peau. Des discriminations démenties.
« On nous a bloqués à la frontière, on nous a dit que les Noirs ne rentrent pas. Pourtant, on voyait les Blancs rentrer… », rapporte notre confrère de France 24, citant un étudiant guinéen Moustapha Bagui Sylla
‘’Un étudiant nigérian en train de faire la queue pour acheter des billets de train a décrit une scène similaire au même endroit. Son groupe, qui comprenait des femmes, est resté bloqué devant les grilles du poste-frontière tandis que les gardes ukrainiens faisaient passer des Blancs (…) Ils ne laissent pas passer les Africains. Les Noirs qui n’ont pas de passeports européens ne passent pas… Ils nous refoulent juste parce qu’on est noirs ! », s’exclame Michael. « On est tous humains, on est nés comme ça, ils ne devraient pas nous discriminer sur la couleur de notre peau ».
Démenti d’un responsable des gardes-frontières ukrainiens
» La principale restriction de sortie du territoire vise actuellement les hommes de nationalité ukrainienne âgés de 18 à 60 ans, qui sont mobilisés pour défendre le pays face à l’invasion russe. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, ces personnes ont peut-être été refoulées parce qu’elles essayaient de griller la priorité dans la file d’attente », a démenti Andriy Demchenko, porte-parole des gardes-frontières ukrainiens.
Vrai ou faux ? En tous les cas, l’Union africaine et CEDEAO ont réagi en condamnant ces actes discriminatoires et appelé à un traitement équitable vis-à-vis des ressortissants des pays africains.
Jean Barry
Burkina Demain