Le Burkina Faso est représenté à la 110ème Conférence internationale du Travail (CIT), qui se tient du 27 mai au 11 juin 2022, à Genève. La délégation, conduite par le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale, Monsieur Bassolma Bazié, a été reçue en audience par le directeur général de l’OIT, Monsieur Guy Ryder.
«110EME CONFERENCE INTERNATIONALE DU TRAVAIL (CIT), A GENEVE : L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (OIT) PRETE A ACCOMPAGNER LE BURKINA FASO
Le Burkina Faso est représenté à la 110ème Conférence internationale du Travail (CIT), qui se tient du 27 mai au 11 juin 2022, à Genève. La délégation, conduite par le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale, Monsieur Bassolma BAZIÉ, a été reçue en audience par le directeur général de l’OIT, Monsieur Guy Ryder, dès l’entame du programme de Monsieur le Ministre.
C’est dans l’après-midi du 2 juin 2022 que Monsieur Bassolma Bazié et sa délégation ont été accueillis dans les locaux de l’Organisation internationale du Travail par le directeur général de l’OIT, entouré de ses proches collaborateurs.
Les échanges, très cordiaux, se sont articulés autour d’un certain nombre de points :
– Les félicitations de la délégation du Burkina Faso au directeur général de l’OIT, pour le travail qu’il a abattu depuis son élection à la tête de l’organisation et l’expression de la reconnaissance des autorités de notre pays, eu égard à l’accompagnement dont le pays a bénéficié ;
– L’attachement du Burkina Faso à la mise en œuvre de tous les engagements qu’il a pris en termes de relecture du code du travail (loi 028) ; au renforcement du dispositif de protection social des travailleurs et des populations ; à la formation des acteurs sociaux (employeurs et travailleurs) ; au maintien et au renforcement du dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux ;
– La sollicitation de l’appui continu de l’OIT pour la conduite des nombreux chantiers en cours ou à engager, en vue de l’amélioration du corpus juridique régissant les rapports de travail et assurant un environnement décent de travail ;
– L’engagement de l’OIT à poursuivre son appui au Burkina Faso et aux autorités de transition.
Autres sujets qui ont suscité de l’intérêt pour le directeur général de l’OIT et ses hôtes, le contexte sécuritaire fortement dégradé par l’extrémisme violent et le terrorisme, causant des milliers de morts, une crise humanitaire marquée par la menace d’un déficit alimentaire touchant plus de 2 millions de personnes déplacées internes et leurs familles d’accueil ; les effets conjugués de la COVID-19 et du conflit russo-ukrainien qui ont provoqué l’augmentation de plus de 35% des prix des produits de grande consommation ; les problèmes de sécurité des travailleurs dans les sociétés d’exploitation minière, toutes choses qui impactent négativement et fragilisent les conditions de vie des acteurs sociaux.
Rassurant le DG de l’OIT sur la qualité du climat social dans le domaine du travail, Monsieur le Ministre a tenu à saluer la prévalence du dialogue social, fruit de la maturité dont font preuve les partenaires sociaux et les sacrifices qu’ils ont consentis, de même que les vertus de la concertation instaurée par le Gouvernement, en intelligence avec ses partenaires socioéconomiques, permettant ainsi la proposition de stratégies à même de contenir l’inflation sur le marché de certains produits essentiels. Il a surtout magnifié la résilience du peuple burkinabè qui sait se mobiliser face aux tournants difficiles qu’il a souvent connus.
En retour, le Directeur général de l’OIT a d’abord présenté ses condoléances au Gouvernement et au peuple burkinabè pour toutes les pertes en vies humaines enregistrées et manifesté sa solidarité et sa compassion avec l’ensemble des composantes sociopolitiques affligées. Monsieur Guy Ryder a également traduit sa satisfaction pour la démarche de la délégation et pour toutes les stratégies développées de façon endogène pour préserver un climat social cordial (Unité d’action syndicale, cadre permanent de rencontre gouvernement partenaires sociaux, Haut Conseil du dialogue social, etc.). Il a salué la démarche de l’ensemble des acteurs qui consiste à combiner gouvernance démocratique et discipline. Monsieur Guy Ryder a dit toute la disponibilité de l’OIT à examiner les préoccupations exprimées par la délégation et à poursuivre l’accompagnement des efforts des autorités burkinabè et des acteurs sociaux.
La sollicitude et la volonté toujours affichées de l’OIT de porter la voix de pays comme le Burkina Faso, à 80% agricole, accusant un retard de développement, va marquer les travaux de la 110ème session de la CIT, a fait observer le directeur général de l’OIT. En effet, un des points saillants de la présente session consacrera la présentation de son rapport, intitulé « Les pays les moins avancés (PMA) : Crise, transformation structurelle et avenir du travail ». Selon Monsieur le Directeur général, en fin de mandat, l’OIT tient à porter le plaidoyer en faveur des pays les moins avancés, qui « sont les plus menacés d’être laissés pour compte ». « Donc, si nous prenons au sérieux l’Agenda 2030 pour le développement durable, nous devons prendre au sérieux les PMA car c’est là, avant tout, que se jouera le sort de l’Agenda.», a-t-il soutenu.
« Au regard du contexte humanitaire et sécuritaire que traverse le Burkina Faso, c’est très encourageant pour nous d’entendre un tel discours et de voir cette disposition à œuvrer pour faire avancer nos pays. Même si Monsieur Guy Ryder est en fin de mandat cette année, il nous a donné l’assurance que son successeur prendra la relève dans ce sens », s’est réjoui Monsieur le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale.
Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève»