Les Sociétés d’Etat burkinabè ont débuté jeudi matin à Ouaga 2000 les travaux de leur 30e session ordinaire de l’Assemblée Générale. Au total, la session va examiner les états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2021 de 22 entreprises publiques dont 19 sociétés d’Etat et 3 établissements publics de prévoyance sociale (EPPS). «Il s’agit d’un principe cardinal de bonne gouvernance, de transparence et d’intégrité qui sous-tend l’action du gouvernement de Transition», a rappelé le Premier ministre Albert Ouédraogo dans son allocution d’ouverture de cette Assemblée générale des sociétés d’Etat.
Dans son discours d’ouverture de la 30e session ordinaire de l’assemblée générale des sociétés d’Etat, le Premier ministre Albert Ouédraogo, a rappelé d’emblée le contexte. «Cette instance qui nous réunit aujourd’hui, participe de notre devoir de redevabilité et de la nécessité de rendre compte de l’utilisation des ressources publiques mises à la disposition des structures dont vous assurez la gestion. Il s’agit d’un principe cardinal de bonne Gouvernance, de transparence et d’intégrité qui sous-tend l’action du gouvernement de Transition», a- t -il indiqué ; citant un extrait de la première adresse à la Nation le 27 janvier dernier, du président Damiba «La tâche qui nous attend est immense. Heureusement, elle n’est pas seulement mienne, elle est surtout nôtre. Elle nécessitera de nous, de gros efforts individuels et collectifs et certainement des sacrifices. Elle exigera que chacun d’entre nous mette de côté ses intérêts personnels, pour laisser place à l’intérêt de tous. Elle impliquera immanquablement, une amélioration de la gouvernance sur tous les plans».
Résultat net de 232 milliards 573 millions de FCFA
Cela dit, concrètement, la session va examiner au total les états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2021 de 22 entreprises publiques dont 19 sociétés d’Etat et 3 établissements publics de prévoyance sociale (EPPS).
Ainsi, le résultat net consolidé de nos sociétés d’Etat s’est établi à 232 milliards 573 millions de FCFA en 2021 contre 194 milliards311 millions de F CFA en 2020, soit une hausse de 38 milliards 262 millions de F CFA.
Seules 3 sociétés d’Etat ont été déficitaires tout comme en 2020, avec respectivement un déficit cumulé de 1 milliard 493 millions de F CFA et de 1 milliard 119 millions de F CFA.
Le chiffre d’affaires cumulé des 22 entreprises publiques est passé de 1 377 milliards 593 millions de F CFA en 2020 à 1 642 milliards 970 millions de F CFA en 2021, soit une hausse de 19,26%.
Quant à la contribution directe au budget de l’Etat de ces entreprises, elle est de 375 milliards 597 millions de F CFA en 2021, contre 318 milliards 115 millions en 2020, soit une hausse de 18,07%. Cette contribution au budget national représente environ 1/5ème des recettes budgétaires de l’Etat au 31 décembre 2021.
Entreprises résilientes en dépit des difficultés
Ces bons résultats ont été obtenus dans un contexte de difficile. «Nos sociétés d’Etat, nous le savons tous, ont mené leurs activités en 2021, dans un environnement économique mondial marqué par des pénuries temporaires d’approvisionnement ainsi que la hausse des cours des matières premières, en particulier ceux du pétrole et des denrées alimentaires. Au plan national, notre économie a subi le contrecoup de la persistance des attaques terroristes ayant entraîné un déplacement interne massif de populations et une campagne agro-pastorale relativement défavorable. En dépit de toutes ces contingences qui ont jalonné l’année, nos entreprises publiques ont été résilientes», a noté à ce propos le chef du gouvernement.
Ainsi, l’amélioration du chiffre d’affaires de treize (13) autres sociétés d’Etat ont réussi à améliorer leurs chiffres d’affaires entre 2020 et 2021. Il s’agit de l’ACOMOD-BURKINA, l’AGETEER, l’Agetib, le BUMIGEB, le CEGECI, LA POSTE BF, le LNBTP, la MINOFA, l’ONEA, la SBT, la SEPB, la SOGEMAB et la SONATUR.
C’est pourquoi, a pour le PM Ouédraogo, la présente session offre l’occasion de donner des orientations claires sur la continuité de l’exploitation de la Société de gestion du matériel biomédical (SOGEMAB) et de la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER) qui présentent des capitaux propres négatifs.
Christian Tas
Burkina Demain