Talentueuse, actrice de théâtre et de cinéma, auteure-réalisatrice de films documentaires, animatrice de télévision, surnommée » l’Héroïne du cinéma africain « , très populaire en Afrique, Maïmouna N’Diaye n’est plus à présenter.
Je me risque, cependant, à l’exercice de mettre en lumière, une fois de plus, son parcours exemplaire et ecclectique, tant elle valorise avec discrétion et subtilité la philosophie de l’Etalon dans le domaine du cinéma africain.
Née à Paris d’un père sénégalais et d’une mère nigériane, Maïmouna N’Diaye a grandi en Guinée-Conakry, vécu en France, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, avant de s’installer au Burkina Faso, où elle réside aujourd’hui.
Elle effectue ses études universitaires à Paris : en médecine, à l’école des Hautes Etudes de Science Sociales, à l’Institut d’études théâtrales de Sorbonne nouvelle-Paris III, et devient parallèlement actrice de théâtre…
»Où nos chemins artistiques se sont croisés »
J’ai fait sa connaissance, il y a bien longtemps, à Paris, dans des ensembles musicaux et orchestres où elle était choriste et danseuse. Nos chemins artistiques se sont ensuite croisés lors de la tournée d’une pièce de Moussa Diagana mise en scène par Patrick Le Mauff » La légende du Wagadou », dans le cadre de la politique culturelle des scènes nationales, en France.
Depuis, elle a connu la consécration en remportant, à Ouagadougou, le prix Fespaco de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans « L’Oeil du cyclone » en 2015. Puis, en étant choisie comme membre du jury du 72 ème Festival de Cannes en 2019, elle est devenue l’une des ambassadrices du 7ème art et de la culture africaine dans le monde.
Exporter le cinéma africain
Exporter le cinéma africain sur la scène nationale et internationale, c’est une fierté pour l’Afrique. L’un des rêves de Maïmouna N’Diaye est d’amener l’Afrique dans les grands festivals, aux rendez-vous de l’industrie mondiale du cinéma.
Quand on voit un cerveau comme le sien, on peut prétendre atteindre l’excellence sur l’échiquier mondial du marché du cinéma à l’instar de pays comme le Nigéria, l’Inde, la Chine, les Etats-Unis et l’Europe…
Dans tous les festivals où elle a été invitée, elle a relevé le défi avec brio et élégance et fait honneur à ses origines. Elle fait rayonner l’art africain, est devenue une référence auprès des professionnels et est en connexion avec de nombreux réseaux du 7ème Art.
Même pendant la crise sanitaire du Covid, elle n’a cessé de voyager en Europe chaque fois que cela était possible…
Elle affirme sa personnalité
Dans un secteur encore dominé par les hommes, Maïmouna N’Diaye affirme sa personnalité et ses choix, elle fait face avec courage et détermination, et ne se laisse pas abattre quel qu’en soit le prix.
Son savoir-faire s’appuie sur l’expérience des aînés, et son engagement dans ce métier, difficile mais passionnant, témoigne de sa grandeur d’âme.
Dans ses documentaires elle prend en compte la spécificité culturelle de chaque pays d’Afrique, les épopées, légendes et fables africaines, l’éducation, la santé, les faits de société, la différence, la voix des « oubliés » du système économique actuel, le statut de la femme, les droits de l’enfant, les problèmes environnementaux, le réchauffement climatique, la pollution…
Grande humaniste à l’écoute de l’actualité du monde
A l’écoute de l’actualité du monde, Maïmouna N’Diaye, en grande humaniste, met son art au service des humains.
Sensible, curieuse, elle inscrit son œuvre dans la modernité, sans oublier d’où elle vient: respecte les valeurs ancestrales, se réfère à la civilisation de l’Egypte antique. Elle a les deux pieds ancrés dans la terre rouge…
Elle ne manque pas de souligner, dans son travail au cinéma et au théâtre, la richesse de l’Afrique d’hier et d’aujourd’hui, de son patrimoine et de sa civilisation, surtout de sa diversité culturelle.
Attachée aux valeurs familiales
En dépit d’un agenda chargé, attachée aux valeurs familiales, attentive à sa famille, ses amis et ses collègues, elle met un point d’honneur à être présente à tous les évènements familiaux ou privés auxquels elle est conviée.
Dynamiser le développement de la production et de la diffusion cinématographiques, au Burkina -Faso et partout en Afrique, est un des défis à relever afin que les conditions de l’émergence de nouveaux talents soient assurées et que la jeunesse puisse rêver d’un cinéma africain fier et indépendant, vecteur de culture et d’ouverture sur la société.
Je fais appel à tous les opérateurs économiques africains et d’ailleurs pour soutenir la production et la diffusion cinématographique africaine. Le combat des femmes réalisatrices, facteur d’émancipation féminine, mérite une attention particulière au regard des oeuvres artistiques réalisées par celles-ci.
Ce serait un signe fort de reconnaissance de la compétence, du professionnalisme, de l’engagement et du talent de Maïmouna N’Diaye dont la qualité et la maîtrise dans le domaine de la réalisation ne sont pas à mettre en doute.
Suite du parcours de Maïmouna N’Diaye
La carrière théâtrale de Maïmouna N’Diaye se poursuivra en Côte d’Ivoire où elle intègrera, en 1995, le théâtre Ymako Teatri, un théâtre de sensibilisation porté par l’ambition de faire changer les mentalités sur des problématiques de santé et de vie sociale.
Par la suite, elle commence la réalisation de documentaires en Côte d’Ivoire. En 2005, elle choisit de s’installer au Burkina Faso pour continuer ses activités de comédienne, au cinéma et au théâtre. Elle est également animatrice à la télévision.
Comme comédienne, elle jouera, au théâtre et au cinéma, au Sénégal, en Guinée et au Burkina Faso. Son CV, bien rempli, compte déjà près d’une quarantaine de films, séries et pièces de théâtre.
Des cinéastes de renom l’ont choisie pour des rôles dans leurs films, parmi les plus connus: Otar Iosseliani pour « La Chasse aux papillons » en 1992, Sékou Traoré pour » L’Œil du cyclone » en 2014, ou encore Michel Ocelot, en 1998, pour prêter sa voix dans « Kirikou et la Sorcière ».
Plusieurs distinctions reçues
Parmi ses distinctions, elle reçoit en 2015 le Prix de la meilleure interprétation féminine pour « L’Œil du cyclone » au Fespaco de Ouagadougou.
D’autres Festivals récompenseront Maïmouna N’Diaye pour cette interprétation du personnage d’une jeune avocate engagée, dans un milieu assez masculin: les Ecrans noirs au Cameroun, Khouribga au Maroc, Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie, Festicab au Burundi, Tazama au Congo, Trophées francophones en Côte d’Ivoire, Iniutchuk Vue d’Afrique au Canada, Sotigui d’or et JCFA au Burkina Faso, Zaffa au Nigéria… Elle sera également nomminée aux Africa Movie Academy Award, au Nigéria, pour ce même rôle.
Avant d’être adapté au cinéma par Sékou Traoré, avec dans les rôles principaux Maïmouna N’Diaye et Fargass Assandé, »L’Oeil du cyclone » avait été une pièce de théâtre jouée plus de 200 fois, et dont Maïmouna N’Diaye avait participé à la création en 2003.
Ce film choc, fait par des africains, lui-même primé à plusieurs reprises, mettant en lumière le drame des enfants soldats, interroge l’avenir du continent sur ce que vont devenir ces enfants. C’est un cri de justice et de vérité! Il constitue, pour moi, un modèle de ce que pourrait être le cinéma africain en termes de qualité et de visibilité…
Membre de jury de plusieurs festivals
Maïmouna N’Diaye participera également à plusieurs Festivals en tant que membre du jury (au festival de Khouribga, de Carthage et aux Ecrans noirs au Cameroun), et sera présidente du jury Courts métrages aux JCC de Carthage et aux Trophées francophones en Côte d’Ivoire.
En 2019, elle est membre du jury de la sélection officielle de la 72ème édition du prestigieux Festival de Cannes, évènement mondial de promotion pour les films et les acteurs, et haut lieu du commerce international du film.
Des cinéastes, comme le malien Souleyman Cissé ont trouvé dans ces rendez-vous annuels du cinéma une audience internationale et le financement et la diffusion de leurs films ont pu être facilités.
« Panafricaine » dans l’âme, libre et fière de ses racines africaines
« Panafricaine » dans l’âme, comme elle aime se désigner, libre et fière de ses racines africaines, Maïmouna N’Diaye se joue des frontières de l’art. Elle a été choisie pour incarner l’égérie de la 26 ème édition du FESPACO dont c’était le cinquantenaire en 2019.
Excellent choix qui consacre le professionnalisme et le talent de l’une des plus grandes figures du cinéma africain, car au-delà de son parcours personnel de comédienne et de réalisatrice de films documentaires, elle porte un intérêt indéfectible à l’avenir du cinéma en Afrique de l’Ouest.
Elle estime, à juste titre, que celui-ci ne sera assuré que par un effort de formation de la jeunesse au métier de réalisateur en s’appuyant notamment sur l’expérience et le travail des autres…
Technicienne du 7ème Art
En tant que technicienne du 7ème Art, elle considère qu’en dépit de l’arrivée du numérique, le tournage d’un long métrage exige une phase de conception (le temps d’écriture du scénario, de recherche et de création des personnages), et de préparation (le choix des comédiens, la recherche des décors et des costumes).
Maîtriser ces différents aspects permet, ensuite, de laisser libre cours à l’imagination et à l’originalité car, selon Maïmouna N’Diaye, « le cinéma doit faire rêver, réfléchir et, pourquoi pas, changer les mentalités ou donner un autre point de vue ».
Le film de fiction a ce pouvoir de projeter le spectateur dans une autre réalité que la sienne… Les jeunes, notamment, ont envie de films qui les emmènent ailleurs, les font rêver.
L’ambition pour le cinéma africain
Il faut également que le cinéma africain ait l’ambition de s’imposer par de bons films hors des limites du continent africain. Maïmouna N’Diaye en est convaincue, la jeune génération de cinéastes y parviendra!
Une autre idée lui tient à cœur, celle de convaincre les responsables politiques, économiques et culturels que le cinéma est une vraie industrie qui nécessite la mise en place de « vraies politiques culturelles afin que le cinéma soit financé à la hauteur de ce qu’il vaut ». Et de souligner que le secteur du 7ème Art rapporte et est créateur d’emplois.
Dans ce domaine du renouveau du cinéma africain, Maïmouna N’Diaye fait sa part, elle qui a choisi de quitter l’Europe pour venir collaborer avec des réalisateurs sur le continent africain, et qui a réalisé de nombreux documentaires qui témoignent de son humanité, dont l’un d’eux » Parle avec eux » (Sonse-ne-ba en langue mooré) veut briser les tabous sur la maladie mentale… En outre, sa série de films documentaires « Tranches de vie », a été présentée au Fespaco en 2009.
Je ne doute pas un instant qu’elle continuera à représenter dignement les identités culturelles du continent.
L’Afrique a besoin d’acteurs, au sens large du terme, qui croient en Elle, en ceux qui agissent au profit des africains. Maïmouna N’Diaye est de ceux-là, en est un exemple.
Le cinéma, trait d’union entre le réel et la fiction
Dans cette période très mouvementée que connaît actuellement l’Afrique de l’Ouest, les Arts en général et particulièrement le cinéma ont un rôle à jouer afin de témoigner de ce qui se passe, mais aussi pour faire rayonner le potentiel artistique et culturel du continent.
Le cinéma est un trait d’union entre le réel et la fiction et doit pouvoir apporter un peu d’espoir et de rêve. Par la mise en scène de situations proches de la réalité, il exprime des émotions universelles et peut transmettre des messages compris de tous… La qualité de l’interprétation est bien sûr essentielle pour que naissent des œuvres qui marquent les esprits et aient un impact sur la société.
Les réalisateurs doivent pouvoir être libres de leurs choix quant au genre de film qu’ils souhaitent réaliser : du film sentimental, policier, à suspens au film d’auteur ou engagé, la palette est large… On peut aussi espérer que les compositions originales de musiques de film soient reconnues comme un élément essentiel de l’œuvre cinématographique et que le travail des auteurs-compositeurs soit rétribué à sa juste valeur…
Maïmouna N’Diaye, excellente actrice et réalisatrice
C’est parce que Maïmouna N’Diaye est une excellente actrice et réalisatrice qui a la volonté et le courage de mettre son expérience, ses compétences, son talent au service de son pays et de l’humanité que j’ai souhaité, par cet article, mieux faire connaître son travail et son approche de l’avenir du cinéma.
Et c’est pourquoi, à mon modeste niveau d’auteur-compositeur-interprète, moi Yé Lassina Coulibaly, je lance un appel aux acteurs économiques et culturels afin qu’ils soutiennent ses réalisations de ses projets cinématographiques ainsi que son association Maymoundi qu’elle a créée pour venir en aide aux enfants souffrant de trisomie, d’autisme ou de troubles du comportement. Et que vive la solidarité !
Au nom de la culture africaine, je salue au fond du cœur ses parents Aïcha Traoré et Saydou Nourou N’Diaye, ses grand- parents et tous les membres de sa famille qui veillent sur elle tous les jours.
Yé Lassina Coulibaly
RÉALISATIONS
2021 « MADJIGUI » Waati films Burkina Faso
2018 « LE FOU, LE GENIE ET LE SAGE »… Burkina Faso
2015 « PARLE AVEC EUX… » Burkina Faso
2015 «LES TROIS PIERRES » L’Afrique au féminin C+ Manivelle production
2011 «LES GENETS » Manivelle production
2011 DONNER LA VIE AMNESTY INTERNATIONAL
2010 «ROUMDÉ» FA-FASO (GTZ)
2010 «LA PRIX DU COURAGE » Terre des hommes
2010 «LE MOORE SANS PEINE » Burkina Faso
2010 F.A.O Manivelle production
2009 «TRANCHES DE VIES »
«PAULINE OU L’AMOUR EN ACTION », «COUVRE-FEU »,
«DIABLE DE TASMANIE », «MR MAZOT », «BALAN »
2003 «RECREATRALES » Résidence d’écriture et de création 26 mn
2003 «AMANDO» Rites de passage chez les Ebriés, 26 mn,
1998 «WARBASSANGA» Portrait d’une danseuse. Burkina Faso, 26 mn
CINEMA
2021 “LES TROIS LASCARDS” Réal. BOUBACAR DIALLO B.F
2020 « ANNATTO » Réal. FATIMA BOUBAGDI Maroc
2015 « L’ŒIL DU CYCLONE» Réal. SÉKOU TRAORÉ B.F
2008 « UNE FEMME PAS COMME LES AUTRES » Réal. ABDOULAYE DAO BF
2005 « JARDIN D’AUTAUNE » Réal. OTTAR IOSSELIANI
98-99 « UNE JOURNEE DE M… » Réal. MIGUEL COURTOIS
1997 « BOUGE » Réal. GEROME CORNIAU
1992 « LA CHASSE AUX PAPILLONS » Réal. OTTARIOSSELIANI
1988 « LES ENFANTS DE DIEU » Réal. MOUSSA SENE ABSA (SENEGAL)
1987 « BAC OU MARIAGE » Réal. JEAN ROUCH
COURTS-METRAGES
2017 « ÇA TOURNE À OUAGA » Réal. IRÈNE TASSEMBEDO
2016 « PAS SANS TOI » Réal. HILLAIRE THIOMBIANO
2000 « LE CADEAU DE BABADI » Réal. LUIS MARQUÈS
1999 « BOL D’AMOUR » Réal. JACQUES TRABI
1995 « TEMEDI » Réal. GAHITÉ FOFANA
1994 « LE PARI DE BINTOU » Réal. KIRSTEN JOHNSON
1993 « AFRIQUE FANTOME » Réal. GHASSAN SALHAB.
1993 « BANDIT CINEMA » Réal. BOUNA MEDOUNE SEYE
TELEVISION
2022 « OBATANGA » Réal. ALEX OGOU
2022 « NYALA » Réal. ANNA BALO
2021 « ÉKI » Réal. BORIS OUÉ
2019 « WARA » Réal. T. SANGARÉ /OUMAR DIACK
2017 « LE JOURNAL DU FESPACO » Canal plus
2015 « MARCHAND DE REVE » Réal. ANNA BALO
2011 « SUPER FLICS II » Réal. JOVIAL PRODUCTION
2009 « SUPER FLICS » Réal. JOVIAL PRODUCTION
2006 « TROPIQUES AMERS » Réal. JEAN CLAUDE BARNY
2004 « RESIDENSE AKWABA » Réal. JOSEPH MUGANGA
2003 « SIDA DANS LACITE3 » Réal. ALEXI DON ZIGRÉ
2002 « LA ROUTE DE LA CUISINE » Réal. RTI
1999 « COULEUR FEMMES » EMISSION Réal. PANAFCOM/RTI
1997 « YMAKO » DOCUMENTAIRE Réal. ROBIN SCHUFIELD
1997 « LA DERNIERE ROMANTIQUE » Réal. JOYCE BUNUEL
1996 « L’ENFANT DE L’ABSENTE » Réal. PIERRE TERRASSON
1995 « CŒUR CARAIBES » Réal. PAOLO BARZMAN
1993 « FROID DEVANT » Réal. DANIEL RIBOWSKI
THÉÂTRE
2020 « TERRE CEINTE » m.e.s ARISTIDE TARNAGDA
2018 « MOTS POUR MAUX m.e.s NOEL MINOUGOU
2012 « LES BACCHANTES » m.e.s IRENE TASSEMBEDO
2011 « LA TRAGEDIE DU ROI CHRISTOPHE m .e.s ISSAKA SAWADOGO
2003 « L’OEIL DU CYCLONE » m.e.s Vagba Obou de sales
2003 « L’EXIL D’ALBOURI » m.e.s SIJIRI BAKABA
1990 «LES PALEOS » m.e.s PATRICK COLLET
1998 «FAMA» m.e.s KOFI KWAULE
1997 «YMAKO TEATRI » Spectacle de sensibilisation (C.I)
1995 «LA LEGENDE DE WAGADU » vue par sia yatabere m.e.s PATRICK LE MAUFF
1994 «LA GAZELLE ET L’ENFANT » m.e.s LOFTI ACHOUR CDN BORDEAUX
1991 «LA BETE ET LE NEGRE » Adapt. MICHEL ALIMEK
1987 «POUR VOUS » m.e.s LUCIO MAD Spectacle musical
1987 «BAC OU MARIAGE » m.e.s RALIATOU TAM-SIR NIANE
DOUBLAGE
2011-2017 Coaching, Formation, RESPONSABLE DE
PRODUCTION DMI, Development média International
1996 KIRIKOU » : LA MAMAN DE KIRIKOU Réal. MICHELS OCELOT
2005 «UN MATIN BONHEUR » SALMA Réal. GAHITE FOFANA
Yé Lassina Coulibaly art et culture,
Site officiel : www.yecoulibaly.com
Artiste auteur-compositeur interprète
Musicothérapie sociétaire de la SACEM, ADAMI, SPEDIDAM, Union des Artistes Burkinabés
Chevalier de l’ordre du mérite, des lettres et de la communication (agrafe musique et danse) du Burkina-Faso. Concert, spectacle, pédagogie 00 336 76 03 71 66