Le Premier ministre Albert Ouédraogo a présidé ce mardi 9 août le lancement des activités de la sixième édition de la semaine de la sécurité routière. «Le port du casque, une nécessité vitale». C’est le thème de cette sixième édition de la semaine de sécurité routière dont le lancement des activités est intervenu ce mardi sous la présidence du Premier ministre, Albert Ouédraogo.
«Je voudrais tout d’abord, que nous ayons une pensée pour toutes les victimes des accidents de la circulation. A cette pensée, nous associons également tous ces compatriotes victimes de l’insécurité de façon générale. En leur mémoire, je vous invite à observer une minute de silence», a indiqué d’entrée du jeu, le chef du gouvernement.
«Crise de la sécurité routière dans le pays»
«Ces dernières années, nous assistons malheureusement à une exacerbation de ce qu’il convient d’appeler, une crise de la sécurité routière dans notre pays», a-t-il poursuivi, citant les résultats d’une étude réalisée par le centre hospitalier de Tengandogo en 2020. Selon les résultats de cette étude, sur 100 accidents qui se produisent dans nos villes et nos campagnes, 80 sont dus au fait de l’homme. Les principaux facteurs de risque étant la pratique de la vitesse, la surcharge, le surnombre, le transport mixte, le non port du casque et de la ceinture de sécurité routière, la conduite avec des capacités affaiblies dues notamment à l’alcool, aux stupéfiants et médicaments, à la fatigue, à la somnolence, aux distractions.
Et le PM Ouédraogo d’appeler à l’engagement de chacun et de tous dans la lutte contre l’insécurité routière, «car les accidents de la circulation n’arrivent pas qu’aux autres. Tous autant que nous sommes ici, nous sommes aussi bien des auteurs que des victimes potentiels des accidents de la circulation ».
Thème interpellateur
Le thème sur le port du casque est une interpellation pour une intégration du port du casque dans les habitudes des conducteurs d’engins à deux roues motorisées, note le chef du gouvernement. « Il est aussi une interpellation de tous et à tous les niveaux de responsabilité ».
Car, selon les données statistiques de l’étude citée plus haut, 85,43% des patients victimes des accidents de la circulation routière admis dans les centres hospitaliers ont des traumatismes crâniens graves et 80% sont des utilisateurs de deux roues motorisées.
C’est pourquoi, «si le Gouvernement a joué et continue de jouer sa partition par l’amélioration de la gestion institutionnelle de la sécurité routière, il doit veiller, d’une part, au renforcement du dispositif juridique de la sécurité routière et d’autre part, à un accompagnement conséquent des structures chargées des contrôles routiers, pour leur permettre de mettre en œuvre le plan national de contrôles routiers».
«Vibrant appel du Premier ministre»
Et au regard des ressources limitées de l’Etat et de la nécessité de trouver des ressources pérennes pour la réalisation d’actions durables, le PM Ouédraogo a saisi l’occasion du présent lancement de la 6ème édition de la semaine de la sécurité routière pour lancer «un vibrant appel » aux partenaires techniques et financiers, aux compagnies d’assurance, aux sociétés pétrolières, aux concessionnaires de véhicules, aux ONG, aux cabinets d’études et à toutes les structures qui sont intéressées par la question de la sécurité routière, pour une implication plus accrue dans la lutte contre l’insécurité routière.
«J’invite par ailleurs, les agents chargés des contrôles routiers à rester professionnels en œuvrant véritablement à la promotion des bonnes pratiques en matière de circulation et de sécurité routières », a- t- il ajouté.
Christian Tas
Burkina Demain