Comme annoncé, le Capitaine Ibrahim Traoré a prêté ce vendredi 21 octobre 2022 en qualité de Président du Faso, président de la Transition, Chef de l’Etat. «Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la Charte de la transition et les lois. De tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso», a-t-il soutenu devant les membres du Conseil constitutionnel réunis pour cette audience solennelle d’investiture, faisant suite aux assises nationales du 14 octobre dernier qui ont désigné le Capitaine Traoré comme Président du Faso durant les 21 mois.
«Le contexte dans lequel est notre Nation est assez difficile à décrire, l’existence même de la Nation est en péril. Sur ce peuple combattant du Burkina Faso, nous sommes confrontés à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Je souhaiterais que chacun prenne conscience de cette situation et que nous puissions sortir de là grandis et plus soudés. Au-delà du fait qu’une grande partie de notre territoire échappe à notre contrôle, des milliers de nos concitoyens se retrouvent donc refugiés dans leur propre pays, ceux que nous avons appelés pendant longtemps des PDI, Personnes déplacées internes. Je souhaiterais donc vous rappeler là nos objectifs qui ne sont autres que la reconquête du territoire nationale occupé par ces hordes de terroristes; nos objectifs ne sont autres que de donner un souffle de vie nouveau à tous ces compatriotes affligés par ce conflit», propos du président fraîchement investi Ibrahim Traoré, à l’issue de son investiture.
Avant que le président Traoré ne se prononce ainsi, le président par intérimaire du Conseil constitutionnel Bouraima Cissé n’avait pas manqué l’occasion de le mettre face à ses nouvelles responsabilités de chef de l’Etat :
«Monsieur le Président, Vous avez pris sur vos épaules de très lourdes charges. Il ne suffit pas de prendre le pouvoir. Encore faut-il pouvoir l’assumer pleinement et bien au service du peuple burkinabè qui n’a que trop souffert. Faites en sorte que le peuple vous soit reconnaissant comme à un digne fils au terme de la transition. Par la force des choses, vous devenez pratiquement le recours ultime. Il arrivera que vous vous sentiez seul, mais ce sentiment de solitude est intrinsèquement lié à l’exercice du pouvoir d’Etat», l’a- t-il exhorté.
Hamidou Congo
Burkina Demain