Alors que l’on s’achemine vers la vingt-septième Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) prévue du 6 au 18 novembre prochain à Sharm el-Sheikh, en Égypte ; un nouveau rapport d’ONU Climat vient alerter la planète entière sur l’ampleur des efforts qui restent encore à fournir pour parvenir à contenir à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle la hausse de la température mondiale telle que cela avait été décidé dans l’Accord de Paris.
-les engagements climatiques combinés des 193 parties à l’Accord de Paris pourraient mettre le monde sur la voie d’un réchauffement d’environ 2,5 degrés Celsius d’ici la fin du siècle ;
– les engagements actuels feront augmenter les émissions de 10,6 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2010 ;
– les stratégies à long terme actuelles (représentant 62 parties à l’Accord de Paris) représentent 83 % du PIB mondial, 47 % de la population mondiale en 2019 et environ 69 % de la consommation totale d’énergie en 2019.
Ce sont entre autres, les grandes informations que l’on peut retenir du nouveau rapport d’ONU Climat qui a été publié ce jeudi 27 octobre 2022.
Les résultats de ce rapport soulignent si besoin en était encore l’urgence des actions à mener pour atteindre les objectifs à long terme de l’Accord de Paris, à savoir à contenir à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle la hausse de la température mondiale.
L’appel du secrétaire exécutif d’ONU Climat
C’est pourquoi, à l’approche de la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27) prévue du 6 au 18 novembre prochain à Sharm el-Sheikh, en Égypte ; Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat, a appelé les gouvernements à revoir leurs plans climatiques et à les renforcer afin de combler l’écart entre la direction que prennent les émissions et la direction que la science indique qu’elles devraient prendre au cours de cette décennie.
En effet, les dernières données scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies (GIEC) indiquent que les émissions doivent être réduites de 45 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2019. Cette réduction est vraiment capitale pour espérer atteindre l’objectif de l’Accord de Paris, notamment, contenir l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle et éviter les pires conséquences du changement climatique, notamment des sécheresses, des vagues de chaleur et des précipitations plus fréquentes et plus graves.
‘’Un rappel opportun pour tous’’
Pour Sameh Shoukry, ministre égyptien des affaires étrangères et président de la COP27 ; ce « rapport de l’ONU sur le changement climatique est un rappel opportun pour tous’’, soulignant l’urgence face à la crise climatique.
«Le relèvement des ambitions et la mise en œuvre urgente sont indispensables pour faire face à la crise climatique. Il s’agit notamment de réduire et de supprimer les émissions plus rapidement et dans un plus grand nombre de secteurs économiques, afin de nous protéger contre des impacts climatiques négatifs plus graves et des pertes et dommages dévastateurs», a- t-il soutenu.
«Les engagements à la neutralité carbone ne valent rien sans des plans, des politiques et des actions pour les soutenir (…) notre monde ne peut plus se permettre de faire du greenwashing», a renchéri pour sa part le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Les participants à la COP27 ont donc une lourde responsabilité devant l’histoire d’imprimer une nouvelle dynamique plus porteuse d’espoir sur le front de la lutte contre le changement climatique en adoptant des résolutions efficaces.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain