La concertation a réuni plusieurs responsables du monde francophone en charge de la question de l'environnement et du développement durable

Les pays francophones sont plus confrontés aux problèmes d’accès au financement international destiné aux actions d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques. L’organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui les assiste depuis des années afin de les aider à surmonter ces obstacles d’accès à la finance climat veut aller encore plus loin avec la mise en place d’un technopôle francophone pour renforcer cet appui apprécié à sa juste valeur par des bénéficiaires ce 9 novembre 2022 à Charm-El Sheikh dans le cadre de la COP27.

Le présidium à l’ouverture de la concertation Francophone ce 8 novembre 2022

Barrière linguistique, procédure complexe et anglais, gouvernance inadaptée, faible implication du secteur privé, absence de mécanismes innovants. Bref, ils sont nombreux les obstacles qui empêchent les Etats et les autres acteurs francophones d’accéder facilement d’accès au financement international destiné aux actions d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques.

30 sur 180 projets financés bénéficiaires au pays francophones

Sur cette question de difficultés d’accès des pays francophones aux financements climatiques, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En effet, selon les résultats d’une étude de 2022 sur l’accès aux financements au niveau des mécanismes comme le fonds vert climat ou le fonds d’adaptation, sur les 180 projets financés, seuls 30 projets sont de pays francophones.

Selon une autre étude sur la période 2010-2018, sur un montant global de 3,5 milliards de dollars consacrés au financement de projets climatiques dans 54 pays parlant soit le français, soit l’anglais et soit d’autres langues ; les pays francophones se retrouvés seulement avec 50 millions de dollars.

A Charm-El Sheikh ce 9 novembre 2022, jour dédié à la finance climat dans le programme de la COP27, la problématique était au cœur d’une concertation francophone de haut niveau. Cette rencontre d’échanges initiée par la Francophonie, a réuni des ministres de l’environnement et de développement durables et hauts responsables des pays francophones, des négociateurs, des représentants de structures publiques et privées, des organisations de la société civile.

Mise en place du technopôle francophone

L’administrateur de la Francophonie, Geoffroi Montpetit, a annoncé la création d’un technopôle francophone

«L’accès facilité à la finance climat des pays francophones : Synergies et initiatives» . C’est le thème de la concertation qui a permis aux uns et aux autres de discuter des problèmes de financement, de partager les expériences, d’explorer des pistes de solutions durables.

Parmi ces pistes, il y a la mise en place d’un technopôle francophone pour renforcer l’appui aux différents acteurs engagés dans l’action climatique afin de faciliter davantage leur accès aux financements climatiques. L’annonce de la création de ce technopôle a été faite par l’administrateur de la Francophonie, Geoffroi Montpetit.

L’administrateur Montpetit avait, entre autres à ses côtés, la ministre égyptienne de l’environnement Yasmine Fouad ; la secrétaire d’État français chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Chrysoula Zacharopoulou ; la ministre nigérienne de l’environnement Garama Saratou Rabiou Inoussa ; ses homologues mauritanienne et malgache, Lalya Aly Kamara et Marie-Orlea Vina ; le vice-président exécutif du Conseil national pour les changements climatiques de la République dominicaine, Max Puig.

Les uns et les autres ont relevé le problème de barrière de la langue française qui ne facilite pas l’accès à la finance climat ; la nécessité de travailler à lever ces obstacles à travers de mécanismes nouveaux de financement (implication du secteur privé par exemple), la formation, le renforcement de capacités aux montages des projets climatiques.

Des défis sur lesquels que la Francophonie, à travers son bras technique, l’Institut de développement durable (IFDD) travaillera à relever avec l’engagement des différents acteurs de la lutte pour l’adaptation et l’atténuation aux effets du changement climatique.

Grégoire B. Bazié, Charm-El Sheikh

Burkina Demain

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