La Transition burkinabè sous la conduite du Capitaine Ibrahim Traoré entend respecter l’Accord conclu entre la CEDEAO et le pouvoir Damiba. Le Médiateur de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou, est venu ce samedi 26 novembre 2022 s’en assurer davantage avec le Président de la Transition Traoré, au cours d’une audience à Kosyam qui a permis de faire une évaluation de cette Transition burkinabè.
Si la Transition burkinabè a été rectifiée avec le coup d’état du Capitaine Traoré, l’accord conclu avec la CEDEAO concernant notamment la durée de la Transition devrait être respecté. Cela a été affirmé pendant les assises nationales de mi-octobre et réaffirmé le 19 novembre dernier à l’Assemblée législative de Transition par le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyelem de Tambèla, lors de sa déclaration de politique générale. Cela ne saurait en être autrement pendant la séance d’évaluation de la Transition que le Président Traoré a eue ce samedi 26 novembre 2022 par le Médiateur de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou.
Aux dires de l’ancien président nigérien à sa sortir d’audience, il est en mission pour pouvoir faire un rapport sur la situation de la Transition burkinabè qu’il va soumettre aux chefs d’Etat de l’organisation régionale lors de leur prochain sommet le 4 décembre 2022 à Abuja, siège de la CEDAO. Et à en juger par les apparences, on peut dire qu’il n’y a pas, pour l’instant de nuages entre Ouaga et Abuja, à partir du moment où existe déjà la volonté des autorités de la Transition de respecter l’accord de départ. Ce qui d’ailleurs a conduit à reconduire dans leurs postes des ministres de l’ex-gouvernement Albert Ouédraogo. Cela est important pour la CEDEAO qui est pour un retour rapide à l’ordre Constitutionnel normal dans le pays.
‘’A l’impossible nul n’est tenu’’
Si les autorités de la Transition sont le respect de l’Accord avec la CEDEAO, pour autant elles ne sont pas en mesure de garantir le respect strict de la durée de la Transition, vu le volatile contexte sécuritaire du pays doublé d’une crise humanitaire sans précédent.
Répondant à une question d’un parlementaire lors de sa déclaration de politique générale du 19 novembre dernier, le chef du gouvernement n’est pas passé par quatre chemins pour le faire savoir. «On ne peut organiser des élections transparentes et incontestables si la sécurité n’est pas assurée et si la majorité des Burkinabè ne peuvent pas y participer», a- t-il relevé en substance. Comme quoi, à l’impossible, nul n’est tenu.
Et la CEADEAO ne semble pas aussi être fermée sur cet aspect des choses qui est pris en compte dans l’évaluation du processus de Transition en cours. C’est ce à quoi, l’on pense lorsque le Médiateur Issoufou à sa sortie d’audience confie à la presse : «nous avons eu une parfaite identité de vue sur l’ensemble des questions abordées et je salue l’ouverture d’esprit, l’ouverture au dialogue du Président de la Transition». Bref, pourvu que cette convergence de vues prévale toujours et que cela aille toujours dans le sens des intérêts du peuple burkinabè.
Martin Philippe
Burkina Demain