Abdoulazize Bamogo a été nommé président du CSC par décret présidentiel

Par Décret présidentiel en date de ce mardi 6 décembre 2022, le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a nommé Abdoulazize Bamogo président du Conseil supérieur de la communication (CSC). Une nomination qui va régler pas mal de problèmes mais aussi susciter des interrogations dans le contexte actuel.

Avec ce décret présidentiel, Abdoulazize Bamogo va en principe, pouvoir enfin s’installer sur son fauteuil de président élu du CSC

Elu président du Conseil supérieur de la communication (CSC) un certain mardi 31 mai 2022, Abdoulaziz Bamogo n’avait pas pu depuis lors prendre fonctions, encore moins s’installer sur le fauteuil du président en charge de la régulation des médias au Burkina Faso. Une situation due à une crise née de la contestation de son élection par son challenger le Pr Danielle Bougaire qui avait saisi la justice pour trancher l’affaire. Après plus 5 mois de crise sans solution ayant plongé l’institution dans une léthargie, cette nomination ou confirmation par décret présidentiel de M. Bamogo sonne comme une délivrance. Elle permet de trancher cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, et diviser le monde de la communication. Si avec ce décret présidentiel, le président Bamogo va en principe, pouvoir enfin s’installer sur son fauteuil de président élu du CSC ;  des interrogations demeurent quant à ses marges de manœuvre dans le contexte actuel marqué par une certaine défiance de certains acteurs médiatiques vis-à-vis des autorités concernant le respect du droit à la liberté de presse et d’opinion. Après notamment la suspension de la diffusion des programmes de RFI dans le pays. Certes, dans un communiqué, le gouvernement a réaffirmé son engagement à garantir ce droit à la liberté de presse et d’opinion ; mais certains attendent d’abord de voir avant d’y croire. En tout cas, la tâche du nouveau président du CSC dans ce contexte s’annonce compliquée. Mais, pour avoir été pendant de nombreuses années vice-président de l’institution, il part tout de même avec un atout non négligeable : il connaît plus ou moins la maison et le milieu de la communication. Un atout qui pourrait cependant, rapidement se révéler éphémère face aux grandes préoccupations sécuritaires actuelles, difficilement conciliables avec les exigences de la liberté de presse et d’opinion. Manifestement, Aziz va devoir faire preuve de dextérité pour ménager les uns et les autres. De toute évidence, il gagnerait à être un ‘’président facilitateur’’ qu’un ‘’président gendarme ‘’.   Le terrain devrait donc commander sa manœuvre à la tête du CSC.

Philippe Martin

Burkina Demain

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