A force de courage, de détermination, et de quelques soutiens ; Alassane Samoura veut faire de son musée de l’eau, sis à Moutili, dans la commune de Saaba, un musée mondial de l’eau. En effet, ce 22 mars 2023, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, ils étaient nombreux, les populations, les soutiens à converger vers le Musée pour commémorer l’évènement. Outre les représentants de la Délégation spéciale de Saaba, des organismes de soutien de longue date du Musée comme le Partenariat mondial de l’eau Afrique de l’Ouest (GWP/AO) ou Seydoni Production qui a assuré la sonorisation, étaient aux côtés de M. Samoura à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de l’eau à Moutili.
Placée sous le thème « accélérer le changement », cette Journée mondiale de l’eau 2023 vise notamment à encourager les gens à apporter des petits gestes dans la manière dont ils utilisent, consomment et gèrent des sources d’eau pour résoudre la crise de l’eau dans le monde.
Des résultats mitigés de la communauté internationale sur le front de l’eau
Faut-il le rappeler, en 2015, la communauté internationale s’est engagée à atteindre l’objectif de développement durable (ODD N°6) dans le cadre du Programme 2030, à savoir garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau d’ici 2030.
Mais, déplore le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, «le monde est terriblement loin d’atteindre son objectif d’eau et d’assainissement pour tous d’ici 2030». «Des milliards de personnes n’ont toujours pas d’eau potable ni de toilettes. Nous pouvons tous faire quelque chose pour accélérer le changement», a-t- il exhorté.
L’action de Alassane Samoura avec son Musée de l’eau
Voici 18 ans maintenant que Alassane Samoura a fondé le Musée de l’eau et qu’il essaie de faire quelque chose d’inédit pour accélérer le changement dans son pays, le Burkina Faso, où l’accès à l’eau et à l’assainissement devient plus problématique dans le contexte de défis sécuritaire et de changement climatique.
Selon les chiffres officiels, le taux d’accès à l’eau potable au plan national, il était à 76,4% en fin 2020. Ce taux en milieu rural, toujours en fin 2020, était de 55,2% à l’Est, 57,2% au Sahel, 58,6% au niveau des Hauts-Bassins, 60,5% dans les Cascades et 69,8% dans la Boucle du Mouhoun.
L’accompagnement des femmes sur place
Au Musée de Moutili, le visiteur peut trouver sur place des calebasses, des canaris, les gobelets, des objets de transport et de stockage de l’eau. L’objectif du musée, c’est de valoriser les différents aspects la ressource eau.
Et si Alassane Samoura a tenu bon, c’est grâce aux soutiens de personnes de bonne volonté et de diverses structures comme le Ministère de l’Eau, le Ministère de la Culture, à l’UNESCO, le GWP/AO, etc.
Sur place, il bénéficie aussi de l’accompagnement des femmes qui ont adhéré et participent activement à la mise en œuvre de son initiative. «Elles font désormais partie du Musée»…et aussi les autorités de la délégation spéciale de Saaba dont le préfet Kassoum Kaboré a plaidé pour que des bonnes volontés aident Alassane Samoura à clôturer le Musée de l’Eau pour le protéger des individus mal intentionnés.
Martin Philippe
Burkina Demain