En présidant ce 23 mars dernier à Gonsin le lancement officiel des travaux de l’ambitieux projet électrique Yeleen d’un coût global de 93 milliards de francs CFA et destiné à renforcer la production nationale ; le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambéla a été on ne peut plus clair sur ses exigences en matière des infrastructures électriques attendues. Il a insisté sur la nécessité de concilier qualité, efficience et efficacité.
Grâce à ce projet Yeleen financé par plusieurs bailleurs dont l’Etat via la SONABEL ou l’Union européenne, quelques 110 000 personnes devraient avoir accès à l’électricité d’ici fin 2024. Quelques 300 km de lignes électriques moyenne tension et 800 km de lignes électriques basse tension devraient également être construites « La centrale Solaire Photovoltaïque Ouaga Nord–ouest en plus des trois autres à construire à Diapaga, Dori et Gaoua permettra d’injecter 51 MWc et de produire environ 92 GWh/an »
Toute chose qui permettra à terme, selon le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim, de réduire la dépendance du Burkina Faso aux importations d’énergie, en provenance notamment de pays frères, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Des importations estimées à 60% de la consommation d’énergie électrique dans le pays.
L’innovation du projet Yeleen comparé aux projets précédents notamment Zagtouli, il comportera un volet stockage selon le directeur général de la SONABEL Daniel Sérémé. Ce qui devrait permettre normalement une exploitation optimale des centrales à construire.
Cette question de l’énergie est essentielle dans la stratégie de conquête de notre souveraineté aussi bien sur le plan économique que politique.
En cela la présence du Premier ministre traduit une prise de conscience au sommet de l’Etat. La Transition via le Ministère de l’énergie, des mines et des carrières gagnerait à faire de la bonne exécution de ce projet Yeleen un exemple. Et c’est le Burkina nouveau qui aura gagné.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain