En cette période chaude 2023, l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a animé ce vendredi 7 avril à Ouagadougou un point de presse suivi d’un atelier d’échanges sur ses activités. L’initiative s’inscrit dans la dynamique d’information des populations et de renforcement des capacités des journalistes sur les questions d’eau et d’assainissement.
«Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double. Nous ne doutons pas que la conjugaison de nos efforts permettra une amélioration de l’information des populations et une amélioration de leur niveau de satisfaction par rapport à nos services». Ces propos prononcés par le secrétaire général de l’ONEA Valentin Sirima dans son mot de bienvenue, traduisent tous les enjeux du point de presse suivi d’un atelier d’échanges avec les journalistes sur les activités de la Société d’Etat.
Causes de la non disponibilité de l’eau 24h/24
Dans sa déclaration liminaire livrée par la directrice régionale de Ouahigouya Filias Ouédraogo/Nana, l’ONEA n’a pas passé sous silence les causes de la non disponibilité 24h/24. «En ce qui concerne les causes de la non disponibilité de l’eau 24h/24, elles sont essentiellement liées aux capacités de production et distribution insuffisantes. Cette difficulté à couvrir en continu les besoins en eau potable s’explique entre autres par :
-l’insuffisance de la ressource en eau dans certains centres ;
-le contexte hydrogéologique défavorable ;
-la démographie et l’urbanisation galopantes ;
-l’instabilité de la fourniture d’énergie électrique ;
-la situation sécuritaire difficile dans certains centres notamment Abinda, Djibo, Titao, Tougan, Dori, Sebba, Diapaga, Pama, Kompienga, Gayeri, Gorom Gorom ;
-l’accroissement de la demande dans certaines villes avec l’arrivée massive des populations déplacées interne dans les localités comme Ouahigouya, Kaya, Kongoussi, etc.
-la réalisation des divers travaux d’urbanisation occasionnant de multiples casses sur le réseau ;
-l’occupation des berges des barrages exploités et la pollution liée aux activités anthropiques ;
-les difficultés avec les propriétaires terriens pour la réalisation des investissements».
Actions identifiées à court, moyen et long termes
Face à la situation, les principales actions identifiées par l’ONEA à court terme, visent d’abord le renforcement de la production à travers la réalisation et le raccordement des forages. Ensuite, le renforcement de la distribution à travers des travaux réalisés sur le réseau de distribution pour faciliter la circulation de l’eau. Enfin, la mise en œuvre de solutions d’urgence telles que la distribution alternée ou la distribution d’eau par camion citernes dans certaines localités.
En termes de perspectives (moyen terme) ; l’ONEA envisage le renforcement de la production et de la distribution. Il est ainsi prévu d’augmenter les capacités de pompage des stations de Ouagadougou, Koudougou, Dori, Kaya, le raccordement de forages dans les localités d’intervention de l’ONEA. Et ce n’est pas tout. «Pour ce qui concerne les extensions des réseaux d’adduction et de distribution, des travaux de pose de conduites de différents diamètres sont programmés.
Par ailleurs, à long terme, des projets structurants sont planifiés dans toutes les régions en tenant compte de l’évolution des besoins, même si la mise en œuvre effective de ces investissements structurants dépend de la mobilisation de financements.
Objectifs atteints
A en juger par la mobilisation et les interventions des uns et des autres à la fin, l’on peut dire que les objectifs du présent point de presse suivi d’échanges ont été atteints En effet, la mobilisation des acteurs était à la hauteur des enjeux, tant du côté de l’ONEA que des médias. La plupart des responsables centraux et régionaux de la société d’Etat étaient là pour répondre aux préoccupations des journalistes. De même, bon nombre de médias nationaux et régionaux ont également marqué de leur présence le double cadre d’échanges sur les questions d’eau et d’assainissement, à la grande satisfaction de la directrice de communication et de relations publiques de la Nationale de l’Eau, Maimouna Sankara. Mme Sankara a salué la participation des journalistes qui traduit leur intérêt pour le service public de l’eau et de l’assainissement. Leur participation est l’un des meilleurs moyens d’avoir la bonne information sur les questions d’eau et d’assainissement. Et de les exhorter à toujours venir à la source de la bonne information. Les représentants des médias ont souhaité pour leur part que ce genre de cadres d’information soient fréquents pour limiter les risques de rumeurs. Prononçant le mot de clôture, le SG de l’ONEA Valentin Sirima s’est félicité du bon déroulement de la rencontre et a souhaité que cela participe activement à la bonne information des populations, des clients sont la raison d’être de l’ONEA.
Philippe Martin
Burkina Demain
