La ville de Ouagadougou a abrité du 23 au 24 mai 2023, deux ateliers régionaux, le premier pour la validation du document d’opérationnalisation du Hub Régional du Bilan Mondial Indépendant (iGST) pour l’Afrique de l’Ouest, et le deuxième pour le lancement officiel des activités du dudit hub. Le Hub Régional du iGST pour l’Afrique de l’Ouest est le troisième à l’échelle mondiale après ceux de l’Amérique Latine, et de l’Asie du Sud-Est.
Le projet de formation et d’opérationnalisation du Hub Régional du iGST pour l’Afrique de l’Ouest est coordonné par le Centre Ouest-Africain de Services Scientifiques sur le Changement Climatique et l’Utilisation Adaptée des Terres (WASCAL), avec l’appui technique du Conseil de la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR) d’Afrique du Sud, et le soutien financier de la Fondation ClimateWorks. Les travaux ont réuni en présentiel et en ligne une centaine de participants venus des 15 pays membres de la CEDEAO.
Après plus d’une année de mise en œuvre du projet, le Hub Régional du iGST pour l’Afrique de l’Ouest entre dans sa phase d’opérationnalisation. En effet, c’est au cours de l’atelier régional tenu le mercredi 24 mai 2023, que ledit Hub a été officiellement lancé.
Un document d’opérationnalisation pour une mise en œuvre efficiente des activités Hub Régional du iGST pour l’Afrique de l’Ouest
Avant le lancement, les travaux ont débuté le mardi 23 mai, avec la validation du document d’opérationnalisation du Hub Régional qui a été co- développé avec les organisations de la société civile active sur les questions climatiques en Afrique de l’Ouest. Au cours de cette fructueuse journée de travail, les parties prenantes ont fait leurs ultimes contributions et commentaires pour l’amélioration du document en vue de la production de sa version finale.
Le coordonnateur du projet, Dr. Kwame Hackman a expliqué que le Hub Régional du iGST pour l’Afrique de l’Ouest « est un réseau d’organisations de la société civile (OSC) engagées sur les questions climatiques et qui contribue à la mise en œuvre de l’Accord de Paris à travers le Bilan Mondial ». Il a ajouté que le but du Hub est de mettre en avant les priorités de l’Afrique de l’Ouest en matière de défis climatiques pour plus d’actions climatiques dans la région.
Premier du genre en Afrique, et troisième à l’échelle mondiale, le Hub Régional du iGST pour l’Afrique de l’Ouest est doté d’un plan d’action qui s’étend jusqu’en fin 2024 pour sa première phase d’opérationnalisation. Ce plan présenté par Dr. Kisito Gandji, chercheur à WASCAL, a été également soumis à l’appréciation et amendement des participants au cours de l’atelier régional de validation.
La cérémonie de validation du document d’opérationnalisation a été présidée par le Professeur Kehinde Ogunjobi, Directeur Exécutif Adjoint de WASCAL, et Directeur du Centre de Compétence de WASCAL. Il a salué le travail accompli par les parties prenantes qui contribuera à hisser la société civile ouest africaine par les meilleurs acteurs de lutte contre les effets néfastes du changement climatique.
Lancement d’une plateforme pour la contribution des organisations de la société civile au processus du Bilan Mondial de l’Accord de Paris
Le lancement officiel du Hub Régional du iGST pour l’Afrique de l’Ouest a été fait par le Représentant du Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso, Blami Diallo.
Le fonctionnement du Hub s’articulera autour de deux grandes instances avec chacune, un mandat bien déterminé que sont le groupe central de travail et les réseaux nationaux qui seront implantés dans chacun des quinze (15) pays de la CEDEAO. Pour ce qui est de l’adhésion, le Hub est ouvert exclusivement aux personnes morales (organisations, associations etc.) des pays.
Le Bilan Mondial, faut-il l’expliquer, est placé sous l’égide de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). C’est un processus de révision périodique de la mise en œuvre de l’Accord de Paris dans le but d’évaluer les progrès collectifs des pays dans la réalisation des objectifs de l’Accord. Les résultats du Bilan Mondial seront utilisés par les pays pour réviser et renforcer leurs Contributions Déterminées au Niveau National (CDN), ainsi que pour améliorer la coopération internationale sur les actions contre le changement climatique. En effet, les CDN intègrent les efforts volontaires de chaque pays visant à atteindre la neutralité carbone et la résilience climatique pour l’ensemble de la population mondiale d’ici 2050.
Joachim Lompo
Burkina Demain