A partir de ce jeudi 22 juin, l’on devrait en savoir un peu plus sur la forme que prendra le processus de réconciliation nationale au Burkina Faso sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré. Pour ce faire, les représentants des différents acteurs de la scène socio-politique placent d’énormes espoirs sur le Séminaire scientifique sur la question qui se tient depuis ce mardi 20 juin à Ouagadougou et dont les conclusions sont attendues ce jeudi.
«Processus de réconciliation nationale au Burkina Faso : quelle feuille de route adaptée pour renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble pour une paix durable ?», c’est le thème de ce séminaire scientifique organisé à l’Institut des sciences de sociétés (INSS) par le Ministère de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille.
La question est clairement posée : quelle feuille de route adaptée pour renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble pour une paix durable ?
Pendant trois jours, vont tenter d’y apporter des éléments de réponse les représentants des différentes couches socio-politiques : politiques, coutumiers et religieux. La présence à l’ouverture des travaux du Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla et de plusieurs membres de son gouvernement, traduit tout l’intérêt que les plus hautes autorités du pays dont le Capitaine Ibrahim Traoré accorde aux présentes assises nationales. Les acteurs politiques, demandeurs d’une ouverture du jeu politique, y sont également fortement représentés. Vont- ils s’entendre sur un chemin menant à une paix durable ? Et quel chemin ? Bref, les jeux pour l’instant restent ouverts à toutes les possibilités.
Sous le président Kaboré l’on a expérimenté sans parvenir au bout le concept «Justice-Vérité-Réconciliation». Et sous le président Damiba, l’on a semblé passer outre la justice pour aller à la réconciliation. Là aussi l’expérience n’a eu le temps d’aboutir. Dans l’un ou l’autre cas, on connaît la suite des évènements. Espérons cette fois-ci qu’une feuille route magique, pardon scientifique, sera enfin trouvée pour favoriser cette réconciliation tant souhaitée.
Christian Tas
Burkina Demain