Les lampions sont tombés ce samedi 22 juillet 2023 à Gaoua sur la deuxième édition de la Journée de l’artisanat minier (JAM) tenu deux jours durant sur le thème «Exploitation minière artisanale : quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d’améliorer les retombées socio-économiques du secteur ?» et sous le patronage du Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, représenté par le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens Combattants Kassoum Coulibally.
Côté officiel, l’on notait, entre autres, la présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières Simon Pierre Boussim ; le secrétaire général de son ministère et président du comité d’organisation de la JAM 2023 Jean-Baptiste Kaboré ; le représentant des artisans miniers Sékou Barro ; le Chef du Canton de Gaooua, Albert Oussé dit Bifaté II, etc.
Après la cérémonie officielle d’ouverture, plusieurs communications sur différentes se rapportant au thème principal et plusieurs autres activités connexes ; la cérémonie de clôture est finalement intervenue ce samedi 22 juillet 2023 sur une note de satisfaction générale avec à la clé des conclusions ou recommandations principales à retenir selon un certain nombre de volets.
Volet accès à la ressource :
– trouver des mécanismes pour faciliter l’accès de la ressource aux artisans miniers.
– promouvoir des mécanismes permettant la cohabitation mines Industrielles/Artisans miniers.
Volet renforcement des capacités des artisans miniers :
– promouvoir l’exploitation semi-mécanisée par l’actionnariat populaire.
-renforcer la sécurité des activités sur les sites afin de permettre aux responsables des sites de faire respecter les dispositions réglementaires ;
– mettre en place des centres de traitement mutualisés et des formations sur place, des techniques de creusage sécurisées pour réduire les impacts négatifs et augmenter la rentabilité de la production ;
– renforcer en ressources humaines les structures en charge de l’encadrement de proximité sur les sites.
Volet juridique et institutionnel :
– renforcer les capacités de gestion des structures de l’État en charge du suivi contrôle et l’encadrement ;
– créer des cadres de concertation permanents entre Administration minière, Artisans miniers et sociétés minières ;
– alléger les procédures et passer à la notice d’impact environnemental et social pour ce qui concerne les demandes de permis semi-mécanisés ;
– revoir les taxes liées à l’achat et à la commercialisation de l’or ;
– prendre une décision pour une utilisation des substances de carrières dans la construction des ouvrages publics ;
– inviter les artisans miniers à se regrouper davantage en coopérative ;
renforcer la sécurité des activités sur les sites avec la collaboration des acteurs ;
– renforcer l’implication des autorités locales dans la prévention des conflits ;
– mettre en place un plan de capitalisation et de suivi-évaluation des recommandations issues de la JAM ;
– accentuer la formalisation des acteurs dans le domaine artisanal des carrières ;
– déconcentrer davantage l’administration minière pour un suivi contrôle de proximité ;
– créer une police économique minière de proximité à l’image de celle qui existait sous la CBMP.
Adama Kambiré, Gaoua
Burkina Demain