Le financement est le talon d’Achille du secteur des infrastructures en Afrique. Le gap annuel de financement du secteur se situe, selon la Banque africaine de développement (BAD), entre 68 et 108 milliards de dollars américains pour des besoins annuels de financement de 130 à 170 milliards de dollars. Pour contribuer à la résolution de ce problème crucial, le Burkina Faso via son ministère des infrastructures et du Désenclavement organise en partenariat avec Bitel Group Africa Infrastructure Forum.
Placé sous le patronage du Président de la Transition le Capitaine Ibrahim Traoré et le Président directeur général d’EBOMAF Mahamadou Bonkoungou, l’évènement est prévu pour se dérouler du 31 août au 2 septembre 2023 à Ouagadougou sous le thème : «Investir dans les infrastructures africaines pour impacter la zone de libre-échange continentale». Au menu du forum : des panels, des conférences débats, des rencontres d’affaires B2B.
Les infrastructures, un passage obligé pour l’industrialisation de l’Afrique
Soulignant l’importance des infrastructures dans le combat pour l’industrialisation de l’Afrique dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) ; le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho, a indiqué que l’insuffisance des infrastructures productives était l’une des raisons du retard de l’industrialisation du continent. «L’Afrique doit s’industrialiser pour éliminer la pauvreté et créer des emplois», a-t- il soutenu.
Des pays comme le Mali et le Maroc sont annoncés pour cette première édition de Africa Infrastructure Forum qui devrait permettre de nourrir la réflexion et de proposer des pistes de solution sur la problématique du financement des infrastructures sur le continent.
Ce forum de Ouaga intervient quelques 7 mois après le deuxième Sommet de Dakar sur le financement du développement des infrastructures en Afrique tenu du 1er au 3 février 2023 dans la capitale sénégalaise sur la même problématique majeure pour l’avenir du continent.
Martin Philippe
Burkina Demain