Des dizaines d’Organisations de la société civile (OSC) burkinabè font partie des plus de 3800 OSC de la planète qui ont activement participé du 15 au 17 septembre 2023 à la Mobilisation mondiale pour mettre fin aux combustibles fossiles, facteurs d’aggravation du réchauffement climatique.
Une conférence presse tenue dans la soirée du dimanche 17 septembre a permis aux acteurs burkinabè de dresser le bilan de cette journée et d’interpeller les dirigeants sur la nécessité de prendre à bras-le-corps la question pour sauver notre unique planète terre en péril au rythme actuel du réchauffement climatique due principalement aux combustibles fossiles.
Souleymane Ouattara, responsable pour la mobilisation à CAN ; Olivier Tuina, Directeur exécutif de JVE ; Abdramane Ouattara et Dorkas Zonou, respectivement président et chargée de communication à JVE étaient face à la presse dans la soirée de ce dimanche 17 septembre 2023 pour dresser le bilan de la journée mondiale de mobilisation pour mettre fin aux combustibles débutée vendredi 15 septembre dernier.
D’abord une marche pour la justice climatique
A l’instar des OSC d’autres pays ayant participé à la présente campagne, les acteurs burkinabè de la société civile parties prenantes de l’initiative ont notamment organisé le 16 septembre dernier une marche à travers les artères de la capitale pour appeler à une fin aux combustibles, cause principale d’aggravation du réchauffement climatique et à une transition énergétique juste et équitable.
«Lutte mondiale pour mettre fin aux combustibles fossiles » ; «Transition énergétique juste» ;« La terre brûle, réveillez-vous» , «Sauvons la planète», pouvait-on lire comme slogans sur les pancartes de cette marche pour la juste climatique au Burkina Faso qui a réuni différentes couches de la population.
Plus de 3800 OSC d’au moins 60 pays
La conférence de presse-bilan du 17 septembre a permis aux animateurs de livrer aux Hommes de médias les principaux messages de cette campagne mondiale en faveur de l’environnement.
«Les énergies fossiles sont la plus grande menace pour l’environnement à cause des émissions à effet de serre. Certes, beaucoup de choses sont faites mais on a l’impression que les choses précipitent. Tout le monde, à commencer par les dirigeants, est interpellé par la nécessité de mettre à ces combustibles fossiles parce que nous n’avons qu’une planète», a indiqué d’entrée de jeu Souleymane Ouattara.
A l’écouter, ce sont plus de 3800 OSC d’au moins 60 pays du monde qui y ont participé. «Les organisations de la société civile burkinabè, engagées sur les questions climatiques, ne pouvait pas rester en marge de cette mobilisation mondiale alors que le pays est sérieusement frappé par les effets néfastes des changements climatiques ; C’est pourquoi, avec le soutien de Climate Action Network International (CAN International) et sous le leadership de l’Association Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE), elles ont organisées une marche de protestation, hier 16 septembre et la présente conférence de presse. Ces actions se poursuivront avec une campagne en ligne tout au long de la prochaine semaine», a-t- il relevé dans leur déclaration liminaire.
De l’urgence de limiter le réchauffement climatique
Ce n’est plus un secret pour personne, les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) restent la principale cause des changements climatiques, et, les industries des combustibles fossiles sont responsables de la crise climatique.
S’appuyant sur des récents rapports alarmants du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les acteurs de la présente mobilisation en faveur de l’environnement insistent sur l’urgence absolue de mettre fin à l’exploitation des combustibles fossiles. En effet, les données du dernier rapport du GIEC, les 1.5 degrés en moyenne, projeté à Paris lors de la COP 21 en décembre 2015, sera atteint dès 2035 et non pas à la fin du siècle. Et que si rien n’était pour limiter le réchauffement climatique, cette hausse des températures en 2100 comparée à celle du début de l’ère industrielle, pourrait être de 2,5 degrés.
A la veille de 2 évènements internationaux majeurs
C’est pourquoi Olivier Tuina, directeur exécutif du JVE estime que malgré les problèmes que connaît le monde aujourd’hui (crise énergétique mondiale consécutive à la guerre, crise sécuritaire), les acteurs engagés pour une transitions énergétique juste et équitable doivent maintenir le cap pour obliger les dirigeants à aller dans le sens de la protection. Car ce n’est que de cette façon, dit-il, qu’ils peuvent espérer obtenir des avancées comme ce fut sur la question des pertes et dommages climatiques lors de la COP27 en Egypte en 2022. Et Souleymane Ouattara, CAN West and Central Africa, d’assurer que le problème sécuritaire ne saurait être dissocié de la crise climatique, citant des conclusions du plan national d’adaptation de 2020.«Il faut mettre à la disposition des communautés locales des technologies énergétiques endogènes plus durable et peu coûteuses», a-t- il plaidé.
La présente journée mondiale de mobilisation pour mettre fin aux combustibles fossiles se tient à la veille de deux agendas internationaux majeurs. Il s’agit du Sommet de haut niveau des Nations Unies sur le climat prévu le 20 Septembre prochain à New York aux Etats-Unis. Et la CoP 28 qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain
Ensemble pour la sauvegarde de l’environnement
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