Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre ivoirien, est désormais au Niger. Reçu par le chef de l’Etat nigérien, le général Abdourahmane Tchiani ce 13 novembre 2023, il se rapproche donc de sa terre natale, la Côte d’Ivoire, en particulier sa ville natale de Ferkessedougou, joignable seulement à 1h 30 de vol de Niamey, soit une distance à parcourir d’un peu plus de 900 km. De quoi visiblement donner du souci à son ancien mentor devenu son pire ennemi le président Alassane Ouattara.
«J’ai eu l’honneur d’être reçu ce jour en audience par le président de la transition du Niger, chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, accompagné du général Salifou Mody, ministre de la Défense, et du général Mohamed Toumba, ministre de l’Intérieur». C’est là la teneur du tweet image à l’appui de Guillaume Soro qui assure plus d’un qu’il est bien de retour en terre africaine, après 5 ans d’exil difficile.
Confirmation de l’Agence nigérienne de presse
L’Agence nigérienne de presse confirmera en ces termes dans un communiqué l’information : «Le Président du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), chef de l’État, le général Abdourahamane TIANI a reçu, en fin de matinée de ce lundi 13 novembre 2023, M. Soro Gigbafori Guillaume, ancien Premier Ministre et ancien Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire au palais de la Présidence. A sa sortie d’audience, M. Soro Gigbafori a déclaré devant la presse qu’il considère le Niger comme une seconde patrie, ce sont des mots de gratitude à l’endroit de ce peuple valeureux et vaillant».
Fin du pénible exil hors du continent pour Soro
Alors qu’il était déjà en terre nigérienne où il est arrivé samedi 11 novembre 2023, l’ancien chef rebelle a affirmé ce dimanche 12 novembre qu’il en avait assez de cet exil pénible hors du continent, loin des siens et qu’il entendait y mettre un terme, tout en mettant en exergue la responsabilité de son ancien mentor le président Alassane Ouattara dans sa situation.
Maintenant que sa présence à Niamey, donc en Afrique, est confirmée, reste à savoir comment cela va être interprété à Yamoussoukro. Affaire à suivre…
Christian Tas
Burkina Demain